Nantes : au lycée des Bourdonnières, on redoute la surpopulation pour la rentrée prochaine

Le cap des 2000 élèves sera probablement franchi au lycée des Bourdonnières à Nantes, lors de la rentrée 2021. Un nombre annonciateur de difficultés supplémentaires selon des enseignants, ils appellent à un rassemblement ce lundi pendant le conseil d'administration de l'établissement.

Ce 5 juillet, le lycée des Bourdonnières est aussi calme qu'une ruche désertée par son essaim. 

L'année est terminée, les examens sont passés, le conseil d'administration se prépare, il doit avoir lieu ce lundi soir. 

Plusieurs enseignants ont appelé à un rassemblement justement devant l'établissement pour 17h30, avant que ne débute la réunion. Soutenus, disent-ils, par les parents d'élèves, ils s'inquiètent pour la rentrée prochaine. 

On leur a en effet annoncé il y a dix jours que les effectifs passeraient la barre des 2000 élèves et, selon eux, l'établissement n'est pas dimensionné pour.

"Ça pose des problèmes de tensions entre élèves"

Selon les infromations qu'on leur a communiquées, une classe de seconde va fermer mais deux nouvelles classes vont ouvrir, une 1ère STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) et une 1ère année de BTS MCO (Management commercial opérationnel).

''Avec ces deux classes, on passe au dessus des 2000 élèves" s'inquiète François Paquereau, professeur de mathématiques depuis 5 ans dans ce lycée du sud de Nantes. Ce qui signifie très logiquement aussi qu'il faudra, à la rentrée 2022, ouvrir une terminale STMG et une 2ème année de BTS MCO.

Avec son collègue Jérôme Ortais, du syndicat SNES, il estime que le lycée des Bourdonnières n'est pas fait pour accueillir autant d'élèves. "Ça pose des problèmes de tensions entre élèves, disent-ils, il y a un effet de seuil."

Ils évoquent aussi la cantine qui va saturer.

"Dans le contexte sanitaire actuel, fait remarquer François Paquereau, on souhaiterait que les conditions d'accueil soient améliorées."

Conséquence de l'évolution démographique

Une réunion avait été demandée avec la direction des services départementaux de l'Education Nationale qui a eu lieu mardi dernier. On leur a expliqué qu'il s'agissait de la conséquence de l'évolution démographique.

"Il faudrait que la 1ère STMG aille dans un autre établissement, estime Jérôme Ortais, le lycée de la Herdrie, à Basse-Goulaine. L'autre solution serait d'ouvrir des classes STMG dans des lycées de centre-ville de Nantes."

Bref, ailleurs mais pas aux Bourdonnières où ces enseignants craignent une dégradation des conditions d'apprentissage.

"On peut accueillir des STMG à 26 par classe, or, avec les modifications qu'on va nous imposer, on va devoir les accueillir à 35", s'inquiète le prof de math qui craint que le niveau ne baisse, que les notes s'en ressentent et que cela joue sur le dossiers et donc la sélection au niveau de Parcoursup.

"Ce changement trahit notre engagement"

Un dispositif avait pourtant été mis en place depuis la rentrée 2020 pour que, justement, on ne dépasse pas les 26 élèves par classe en STMG, avec "un bilan très positif et cohérent", soulignent enseignants et parents d'élèves dans un communiqué. "Ce changement trahit notre engagement envers les familles" disent-ils.

Certes, un nouveau lycée doit ouvrir en 2025 à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu qui devrait soulager un peu celui des Bourdonnières mais, d'ici là, le mal sera fait selon ces professeurs.

Après la mobilisation à laquelle ils appellent ce lundi soir, les enseignants comptent envoyer un courrier au rectorat pour l'alerter. "On a tous les éléments pour que la rentrée prochaine se passe dans de mauvaises conditions" annoncent-ils.

 

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