La onzième édition du festival Atlantide se déroule du 2 au 5 mars 2023. Une soixantaine d'écrivains du monde entier sont réunis à Nantes à cette occasion. Avec des rencontres, des lectures qui se déroulent au Lieu Unique mais aussi dans les librairies et les médiathèques de Nantes.
Cette année encore le festival est l'occasion de se rafraichir les méninges à l'oasis des littératures du monde.
Son directeur artistique l'écrivain Alain Mabanckou dresse le thème de cette onzième édition dans sa langue poétique inimitable :
Cette onzième édition s’intéresse à ces destins individuels percutés par les drames de l’Histoire, aux quêtes d’identité, à la place des femmes dans la société, à l’exil ou aux migrations. Elle nous fait voyager aussi, dans le temps et dans les contrées lointaines, les terres gelées ou les îles tropicales. Elle nous parle enfin d’amour et de tendresse, de famille et de liberté, de la nature et des animaux, de la beauté de notre monde !
Alain Mabanckoudirecteur artistique du festival Atlantide
Parmi les 57 autrices et auteurs invités cette année, gros plan sur deux écrivains qui viennent pour la première fois à Nantes et sont un bon exemple de la diversité des littératures proposées.
L'écrivaine qui venait du froid
L'écrivain canadienne Carole Labarre est originaire de la communauté innue de Pessamit sur la Côte-nord du fleuve Saint-Laurent.
Elle vit à Sept-Iles et travaille à l’Institut Tshakapesh.
Inspirée par l’histoire de son peuple innu, elle donne, dans ses écrits, parole et voix aux aînées.
"L’or des mélèzes" est son premier roman.
C'est une série de tableaux et de moments de vie à travers le personnage de Pishimuss.
Cette dame âgée, une "aînée", comme précise Carole Labarre, revient sur sa vie au sein de sa communauté.
Elle raconte les amitiés, les amours, la chasse au caribou, le fleuve et la forêt.
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C'est non seulement la première venue de Carole Labarre à Nantes, mais également son premier voyage en France et même en Europe.
D'où un enthousiasme non feint dans sa voix quand on lui demande ce qu'elle ressent de participer au festival Atlantide.
"Vous vivez dans une ville splendide à Nantes ! " explique l'autrice.
L'accueil est formidable au festival. Pour moi les sourires sont les mêmes partout, la lumière dans les yeux est la même. Si j'étais plus jeune je me serais certainement sentie comme une princesse, à mon âge on se sent comme une reine.
Carole Labarreécrivain québécoise
"Je suis tellement heureuse d'être là car c'est un rêve depuis toujours de venir en France et de pouvoir passer ma main sur des vieilles pierres" confesse l'écrivain québécoise avec un accent québécois chantant.
Deux autres rencontres sont organisées avec Carole Labarre au Lieu Unique à Nantes samedi 4 mars 2023 de 12h à 13h et de 15h à 16h
L'écrivain qui venait du chaud
Changement de continent et d'atmosphère avec l'écrivain mauritanien Beyrouk.
Beyrouk est né à Atar, dans le Nord du pays.
"Fondateur du premier journal indépendant de son pays, il est aujourd’hui reconnu comme l’une des voix essentielles de la littérature de Mauritanie" explique le festival Atlantide.
Plusieurs de ses romans ont été primés et ont fait l’objet de traduction en anglais ou en espagnol.
Trois destins se frôlent dans " Saara" son nouveau roman.
"C'est la rencontre entre trois personnages" détaille Beyrouk.
"Un jeune mendiant, Saara qui est une jeune femme très libre et un jeune chef religieux. La rencontre de ces trois personnages très différents est la trame du roman" explique l'écrivain mauritanien.
Déjà invité dans de nombreux festivals littéraires français, il explique qu'Atlantide est différent "premièrement par le nombre d'écrivains invités (NDLR : 57 auteurs invités cette année), ensuite par les rencontres continuelles entre les auteurs pendant la durée du festival et enfin la présence d'un public très large".
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Ecrivain dans un pays où la littérature francophone comme le français est en perte de vitesse, notamment chez les jeunes, cet ancien journaliste en profite pour proclamer son amour de la langue de Molière.
Je suis fou de la littérature française du 19éme siècle. J'ai lu Victor Hugo quand j'avais 13 ans. Le charme de la langue française est indéfinissable. C'est une langue très poétique, c'est celle de Hugo et de Musset, deux auteurs que j'idolâtre depuis ma jeunesse.
Beyroukécrivain mauritanien
Une rencontre est organisée avec Beyrouk à la librairie la Géothèque à Nantes samedi 4 mars 2023 de 11h à 12h.
Le programme complet du festival est disponible ici
