Le collectif "personne à la rue" souhaite à sa manière la bienvenue au nouveau préfet de la Loire-Atlantique en s'invitant sur le dos de l'éléphant de Nantes, lui dispose d'un toit après sa journée de travail, et pas les populations en déshérence de la métropole de Nantes.

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Le collectif "personne à la rue" souhaite la bienvenue à sa manière au nouveau préfet de la Loire-Atlantique, Didier Martin, espérant qu'il sera soucieux de faire appliquer le droit au logement, plus que son prédécesseur !
Au milieu des touristes souvent attentifs à la problématique, il a déroulé sa banderole sur le flanc du pachyderme mécanique !

Annie Richard, porte-parole du collectif, estime dénombrer au moins 600 personnes en errance dans la métropole de Nantes. "Ce sont des personnes qu'on chasse d'un endroit et qui se posent dans un autre. Au moment de la canicule on a expulsé 120 familles, durant 3 jours ces personnes se sont installées au bord des routes, sans eau, le temps de retrouver un autre lieu d'accueil qui sera encore provisoire".

"Le nouveau préfet va devoir tenir compte de la réalité et pas s'en tenir aux chiffres officiels, 2000 personnes ont besoin d'un abri ou d'un logement".
 

Logement et scolarité

Une autre militante du collectif Rom Europe attire l'attention sur les problématiques générées par ces mises en mouvement permanentes. "Impossible de scolariser les enfants, on ne trouve pas des "classes monde" (classes destinées aux enfants ne parlant pas le français) dans tous les collèges.

Les enfants doivent parfois traverser l'agglomération en bus pour s'y rendre. Et si ce n'est plus possible changent d'établissement. Impossible de s'inscrire dans un projet de classe, puisqu'on arrive dans un projet commencé, ou que l'on ne participera pas finalement au projet de voyage éducatif par exemple".


Logement et scolarité sont au cœur des préoccupations du collectif. Si la ville de Nantes domicilie facilement les familles nouvellement arrivées dans la commune, ce n'est pas le cas partout. Et quand bien même, cela ne suffit pas si ensuite les portes de l'accès au logement et à l'école se referment !

"Des familles nous demandent où en sont leurs dossiers de demande de logement social, dossiers pour lesquels nous les avons aidées à les constituer. Que leur répondre ? Celle que nous obtenons des institutions font valoir que ce sont des familles Roms..." Alors que ces personnes travaillent régulièrement, ont un revenu, certes bien modeste, mais scolarisent leurs enfants !
 

La faiblesse de l'action de l'État

Le bidonville éloigné de tout n'est assurément pas une solution, il induit des problèmes d'assiduité au travail, à l'école. La déscolarisation des enfants est permanente, 800 à 1000 gosses sont en grande difficulté scolaire et le collectif estime que 400 d'entre eux sont totalement déscolarisés. "Quand on décortique les facteurs qui s'additionnent le refus de l'État de proposer des solutions de logement décentes surajoute de la misère à la misère !"

De toutes ces questions le collectif "personne à la rue" souhaite entretenir le nouveau préfet, en faisant valoir que le bel éléphant de Nantes, dispose lui, d'un toit pour s'abriter la nuit venue.
 
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