Le reconditionné, un phénomène qui touche désormais aussi le monde de l'automobile. Deux frères basés à Nantes ont créé leur entreprise en ciblant les professionnels. Une start-up de deux ans, à peine, et déjà un poids-lourd du reconditionnement auto.
Une heure et demi top chrono. C'est le temps nécessaire pour inspecter le moindre cm² d'un véhicule. Carrosserie, peinture, équipements mécanique, tout est vérifié, testé en un temps record.
Des voitures d'occasion, qui totalisent de 5 000 à 200 000 km en moyenne, confiés par des concessionnaires, reconditionnés en 6 jours seulement.
"Notre valeur ajoutée, c'est la vitesse, la qualité, explique Yann Brazeau, co-fondateur de Stimcar, et la difficulté c'est finalement d'enchainer tous ces métiers de mécanique, de carrosserie, de peinture, le plus vite possible, jusqu'au shooting photos et l'exposition sur internet".
Aujourd'hui, les clients veulent nous voir parce que c'est un métier nouveau, ils ne savent pas le faire
Yann Brazeau, co-fondateur de Stimcar
Un logiciel maison permet d'associer immédiatement les meilleures techniques de réparation et le temps nécessaire pour chacune d'entre elles. Un garage high-tech en somme, qui fait la guerre à l'obsolescence programmée.
"Là où, dans les pratiques traditionnelles, on va avoir tendance à remplacer des pare-chocs, remplacer des pièces, nous on va énormément réparer, explique Jean-François Brazeau, co-fondateur de Stimcar, on remplace très peu de pièces, on fait beaucoup de réparations, ce faisant, on fait beaucoup de réutilisations"
Des cabines de peinture à l'informatique, ici, tout ou presque est reconditionné. Une démarche écolo revendiquée par les frères Brazeau, qui depuis janvier, ont pour actionnaire majoritaire Stellantis, fusion des groupes PSA et Fiat Chrysler.
"On est fier de ce qu'on a fait, on est fier des équipes qu'on a recrutées, on fait des gens qui collaborent au quotidien avec nous, se félicite Yann Brazeau, c'est une grosse réussite parce qu'on est dans un métier où tout est automatisé, ce sont des hommes qui font la différence, concrètement. Il y a des outils, il y a l'informatique qui aident mais ce qui fait la valeur de la boîte, vis-à-vis de nos clients, c'est nos équipes"
Si le siège reste nantais, l'entreprise est déjà implantée à Bordeaux et Toulouse, et devrait ouvrir une dizaine d'autres sites en France, puis en Espagne. Entre 200 et 300 embauches sont prévues dès cette année.