Alors que la nuit dernière n'avait à peine fait de dégâts matériels, celle du lundi 9 au mardi 10 juillet a vu une dizaine de voitures brûler. Aucun bâtiment n'a été touché. Deux personnes ont été interpellées.
Une dizaine de voitures ont été incendiées cette nuit, dans les quartiers nantais. Malgré tout, le calme semble être revenu, après les cinq nuits de violences en réaction à la mort du jeune Aboubakar Fofana, tué par un CRS le mardi 3 juillet au Breil, à Nantes.
Cette nuit, du lundi 9 au mardi 10 juillet, huit départs de feu ont entraîné l’incendie de dix voitures. Aucun bâtiment n’a été touché. Les policiers ont procédé à deux interpellations à Chantenay.
La nuit de dimanche à lundi, une seule voiture avait été touchée, alors que samedi soir, 19 véhicules avaient brûlé, contre plusieurs dizaines encore les nuits précédentes.
La nuit de vendredi à samedi, les forces de l'ordre ont compté 35 véhicules brûlés dans toute l'agglomération et un bâtiment public touché par un départ de feu. Une baisse en intensité déjà, puisque les trois premières nuits après la mort du jeune homme de 22 ans, plus d'une cinquantaine de voitures avaient été détruites, avec de nombreux commerces et bâtiments publics (mairie annexe, maison des habitants, lycée, bibliothèque...)
La famille du jeune homme tué par le CRS a annoncé qu'elle se constituait partie civile ce lundi 9 juillet. Le couple d'avocat qui la représente a lancé, lundi, un appel à témoins pour pouvoir faire "la vérité absolue" sur l'incident. Le policier auteur du tir a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et remis en liberté sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.