En février dernier, elle avait été couverte de goudron, et d'un motif rappelant la croix celtique des milieux d'extrême droite.
Quai Wilson à Nantes, une fresque en hommage à Steve Maia Caniço, le jeune homme mort noyé pendant la fête de la musique, est en cours de rénovation.

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Il avait disparu le 21 juin, pendant la fête de la musique, mort noyé après une charge des forces de l'ordre, parce que les sound systems qui jouaient en bordure de Loire avaient dépassé l'heure du couvre-feu.

Depuis, la silhouette de Steve Maia Caniço hantait le quai Wilson. D'abord par la présence de ses amis, qui tout l'été, s'étaient relayés sous le bunker où le jeune homme a été aperçu pour la dernière fois. Puis sur des fresques géantes, qui lui rendaient hommage en dénonçant les violences policières.


"Ils avaient écrit glou glou"


La première n'est plus visible que depuis la Loire, des grilles empêchant désormais l'accès au bunker. Et la seconde a été dégradée pendant l'hiver. D'abord couverte d'inscriptions, puis une semaine plus tard, passée au goudron, de manière à ne plus distinguer qu'une tâche noire sur le mur, et les contours d'une croix celtique, symbole de l'extrême-droite. "La première fois, ils avaient écrit "Droite dur", sans e", se souvient une des membres du collectif à l'origine de la fresque. "Le plus odieux, c'est qu'ils avaient écrit "glou glou sur le buste de Steve."

Avant le confinement, le mur avait été nettoyé et blanchi à la chaux grâce à une collecte pour restaurer le dessin initial. Cette semaine, les graffeurs ont remis les masques et les pinceaux pour refaire la fresque, à l'identique ou presque. Une infirmière -réprimée- et un drone ont fait leur apparition en référence à la période actuelle.


Les proches de Steve choqués


Située au bout de la ligne verte qui court le long du Hangar à Bananes, la peinture était devenue une sorte de mémorial, où certains proches de Steve venaient parfois se recueillir. "Quand j'ai vu que ça avait été dégradé, j'ai été très choquée" explique Morgane, une des meilleures amies de Steve. "C'est honteux de faire ça, surtout à quelqu'un qui est décédé. Je trouve ça bien que la fresque soit refaite, parce que c'était quelqu'un de beau, qui méritait ça." Presque un an après la mort de son ami, Morgane ne viendra pas forcément voir la fresque, préférant se souvenir des bons moments avec Steve.


Pas de plainte, mais d'autres tags du même type


Quant aux dégradations, aucune plainte n'a été déposée, les auteurs de la fresque n'étant pas les propriétaires du mur.
Mais qui sait, peut-être les enquêteurs feront-ils le lien avec d'autres tags portant les mêmes motifs et les mêmes références à l'extrême droite survenus dans les semaines précédentes, l'un sur un mur d'expression libre à côté d'un skate park, l'autre sur des bâtiments appartenant à l'université de Nantes.

Sur les quais de la Loire, juste en face de la silhouette géante de Steve, une caméra de vidéo surveillance a sans doute vu et enregistré quelques souvenirs des goudronneurs du 18 février.



 
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