Après avoir été reçue par Philippe Grosvalet au Conseil Départemental de Loire-Atlantique et par le maire de Rezé, Ahed Tamimi, ses parents et deux de ses frères ont participé à une réunion publique à la salle festive Nantes-Nord, avenue du Bout-des-Landes.
L'icône palestinienne, âgée de 17 ans, c'est d'abord longuement entretenue avec des militants de la cause palestinienne à l'extérieur de la salle, trop remplie pour les accueillir.
Elle les a remerciés pour leur soutien, "ce soutien nous donne plus de force pour rentrer en Palestine et continuer la lutte".Mi-décembre 2017, elle était arrêtée dans son village, à Nabi Saleh, près de Ramallah, en Palestine. Elle avait frappé deux soldats israéliens qui s'appuyaient sur un muret de sa maison. Sa mère, Nariman, avait filmé la scène avec son téléphone portable et l'avait diffusé sur les réseaux sociaux. Le tribunal militaire les avait condamnées toutes deux à 8 mois de prison.
Elles ont été libérées le 29 Juillet dernier. La famille Tamimi s'est alors retrouvée invitée dans plusieurs pays européens pour venir témoigner de la lutte des Palestiniens, sur le terrain et de la condition des enfants emprisonnés. Il y en aurait 350 dans les prisons israéliennes.
A Nantes c'est la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine qui les recevait. Pour François Leparoux ,de l'Association France Palestine Solidarité de Loire-Atlantique, le geste d'Ahed Tamimi , la résistance à main nue, "empêche les israéliens de les faire passer pour des terroristes".
Le père d'Ahed, Bassem Tamimi un instituteur connu pour son engagement, espère que les Européens vont changer le regard qu'ils posent sur ce conflit. "sur qui sont les criminels et qui sont les victimes". Pour lui, "les Palestiniens sont non seulement les victimes mais aussi des combattants pour la liberté".
Durant sa journée à Nantes, la jeune fille et sa famille ont sacrifié au rituel des selfies,de bonne grâce. Chaque participant voulait garder un souvenir de cette visite...