Le collectif Fer'Retz milite pour le retour des trains entre Saint-Hilaire-de-Chaléons et Paimbœuf en Loire-Atlantique. Une idée qui trouve peu d'écho parmi les élus départementaux ou régionaux. Au moment où la SNCF engage le déclassement de la ligne, Fer'Retz lance une pétition en ligne et une action au Tribunal Administratif.
Quand on recherche où se trouve la gare de Paimbœuf sur Google maps, on trouve l'indication "fermé temporairement". L'image associée est pourtant sans appel, herbes folles et portes murées indiquent que bien du temps a passé depuis le dernier train. Une fermeture de la gare que le collectif Fer'Retz voudrait voir la plus courte possible à l'avenir.
Depuis la fin du trafic des marchandises en 1998, les cheminots de la région de Nantes n'ont jamais renoncé à l'idée de faire revenir des trains sur la ligne entre Saint-Hilaire-de-Chaléons et Paimbœuf. Bras manquant des lignes de Nantes à Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou Pornic, via Sainte-Pazanne, à travers le pays de Retz.
Avec la décision de l'État de déclasser prochainement la ligne, la perspective d'un retour du train s'éloigne pour longtemps. "Nous demandons un débat public sur la réouverture de la ligne dans le cadre d'une politique multimodale des transports, et la décision de l'État va dans le sens inverse", fait remarquer le collectif Fer'Retz.
Du côté de SNCF Réseau son directeur pour la région Bretagne - Pays de la Loire Christophe Huau fait remarquer l'absence de perspective proche de réouverture de la ligne au trafic des voyageurs. "SNCF Réseau ne peut continuer de laisser rouiller les rails et la végétation envahir la plateforme, et souhaite une solution de transformation en voie verte entrevue par les collectivités locales".
Une solution qui fait bondir les défenseurs du rail, "il y a d'autres parcours plus intéressants pour les cyclistes que celui-là", dit le collectif.
Une pétition en ligne pour le retour des trains
Pour SNCF Réseau, cette transformation en voie verte, lui permettra de garder la propriété de la plateforme ferroviaire. "Si le retour des rails redevient d'actualité dans le futur nous pourrons toujours le faire", précise Christophe Huau, "alors qu'avec un abandon du parcellaire ce serait définitivement impossible".
Ce qui est vrai, relève Fer'Retz, "mais dans 15 ou 20 ans, de quel œil les riverains de la voie verte, verront-ils le retour du train, alors que l'urbanisme, la circulation automobile auront évolué alentours", questionne Christian Retailleau pour le collectif ?
Fer'Retz a donc engagé une procédure au Tribunal Administratif pour s'opposer à la décision de l'État, et lance une pétition sur change.org. L'actualité du collectif est à suivre sur sa page Facebook.