Les commerçants réunis sous la bannière de l'association Plein Centre n'en peuvent plus des manifestations du samedi. Ils demandent aux anti-pass de déplacer leurs manifestation pour laisser les tramways circuler et les clients fréquenter leurs magasins.
À Nantes les samedis se suivent et se ressemblent. Pas un samedi sans sa manif. Depuis deux mois celle des anti-pass sanitaire rassemble plusieurs milliers de personnes. Si cette manifestation se déroule plutôt sans heurts et sans casse, le blocage des trois lignes de tramways interdit l'accès aux commerces. La gratuité des transports le week-end ne suffit pas à dissuader les clients de venir dans le centre.
Pass + manifs = désastre économique
Teddy Robert, le président de Plein centre, indiquent que "les hôtels, cafés et restaurants, théâtres et cinémas, pâtissent de cette nouvelle réglementation sanitaire". Parmi les 400 adhérents de l’association, nombre d'entre eux sont soumis au pass sanitaire. "60 % de ceux qui sont concernés par le pass sanitaire indiquent constater un impact négatif sur la fréquentation. Ils évoquent des chiffres d’affaires en baisse possiblement jusqu’à -60 %".
"C'est la double peine pour les commerçants, subir le pass et manquer de trams", Teddy Robert sans l'avouer redoute que les clients prennent trop facilement le chemin des grands centres commerciaux de la périphérie. "38% de la clientèle du centre-ville se déplace en tramway".
Grand déballage
Alors pour remonter les courants contraires, les commerçants de Nantes ont imaginé de relancer leur activité en organisant ces vendredi 3 et samedi 4 septembre un "Grand déballage". Des prix, cassés sur les collections anciennes, et réduits pour les nouvelles, durant deux jours : "La fréquentation a été multipliée par trois le temps lors du même week-end en 2020. Nous avions très bien travaillé le samedi. C’est un temps fort qui nous permet de redynamiser notre chiffre d’affaires" indique une commerçante du centre de Nantes.