Plus qu'une journée avant Noël, quel repas pour la fête ? Et pour quel budget ? Et pour combien de personnes ? Sur le marché de Talensac à Nantes, comme à chaque fin d'année les prix montent. Avec la crise sanitaire, ils atteignent même des sommets chez les poissonniers, qui tentent de modérer les prix, difficilement.
Que ce soit pour le réveillon du 24 ou pour le repas de midi le 25, Noël rime avec repas chaleureux, produits frais de la mer, ou volailles exceptionnelles.
Ce deuxième Noël de crise sanitaire, entre variants Delta et Omicron, les prix des denrées alimentaires s'envolent. Particulièrement sur l'étal des poissonniers. Difficile de tenir les prix dans des repères habituels. Même si en cette période, tout le monde le sait, le jeu de l'offre et de la demande les font augmenter. Les consommateurs râlent mais l'acceptent.
Les crustacés au sommet
Cette année ce sont les commerçants qui s'inquiètent. Comment vendre des langoustines à 58 euros le kilo quand elles étaient à 36 il y a deux mois par exemple.
"Les prix sont très élevés, on n'est pas encore en rupture. On se retrouve avec des marges moindres, à la revente on marge moins, ce n'est pas la période où on gagne le mieux notre vie. C'est beaucoup de stress et de travail, on s'est posé la question de savoir s'il est bien raisonnable de travailler comme ça pour les fêtes, plutôt que de travailler régulièrement toute l'année", indique Sébastien Le Fay dans son grand ciré jaune.
"On fait attention", dit une cliente, "mais comme c'est Noël, on laisse un peu aller". Trop chères les langoustines ? Restent les coquilles Saint-Jacques, celles de la baie de Seine sont à 5 euros le kilo. Et puis on peut faire comme cette cliente du marché de Talensac, "on préfère le fromage" dit-elle avec le sourire. "Mais Talensac n'est pas le marché à faire quand on chasse les prix bas !"
La pandémie s'invite à table
Un peu plus loin entre les étals, un jeune couple passera Noël à la maison avec son jeune enfant, "pour ne pas risquer de contaminer les grands-mères". Cher le marché de Noël ? "Pas forcément si on cherche les bons produits. Nous nous arrangeons avec les copains pour trouver ce qui est moins cher et cuisiner nous-mêmes, avoue le papa".
Les volailles restent les produits les plus demandés finalement. Richard Delanoë le volailler constate qu'elles ont toujours la cote chez les Nantais. Avec une conséquence inattendue liée à la pandémie, "c'est la période de l'année où nous sommes le plus sollicités, on nous demande plutôt des volailles pour des petites tables, on sent que les consignes sanitaires sont respectées, ce sont des poulardes ou des chapons pour six personnes". Et si les clients achètent des plats au détail, s'est plutôt pour trois ou quatre personnes.
Volailles replètes ou crustacés hors de prix, quand on aime on ne compte pas certes. Noël c'est le temps du partage et faire simple est aussi une bonne idée.