La maire de Nantes, Johanna Rolland, invitée de notre journal ce mercredi 21 août, a répondu aux questions d'Eleonore Duplay sur la situation des 400 migrants du square Daviais. Elle appelle l'Etat à "agir en urgence" et attend "avec impatience" une réponse du Premier ministre à son courrier.
"Aujourd’hui, la ville de Nantes loge par ses propres moyens 600 personnes", affirme Johanna Rolland, la maire de Nantes.La ville a dépensé plus d’un million d’euros pour accueillir ces personnes migrantes.
Cette gestion des migrants n'est pas la responsabilité des villes, mais celle de l'Etat."Cela serait complètement démagogique que de dire que la ville seule peut tout régler. Nous avons besoin que l’Etat lance un plan d’urgence."
Mais selon la maire, face à la situation des migrants qui vivent en toile de tente sous de fortes chaleurs au square Daviais depuis juin: "En France, au XXIème siècle, on ne peut pas accepter une situation pareille."
Pour elle, "ils ont besoin de faire leur démarche, ils ont des droits. La politique nationale d’asile aujourd’hui est à bout de souffle. Le gouvernement a besoin de lancer un plan d’urgence nationale. Le sujet n’est pas local, il est national."
Des nouvelles du courrier ? "J’attends une réponse du gouvernement sur ce sujet avec impatience [...] Aujourd’hui nous logons avec la mairie, car je ne veux pas fermer les yeux."
► Retrouver en intégralité le courrier de Johanna Rolland adressé à Edouard Philippe :
Courrier Johanna Rolland au Premier ministre
► Retrouvez l'interview de la maire de Nantes dans notre journal des Pays de la Loire, ce 22 août :