Occupée depuis 4 mois, la "maison du peuple" à Nantes a été évacuée ce mardi matin. Une trentaine de personnes, femmes et enfants, a été transférée à la mairie de Doulon dans l'attente d'une prise en charge.
Occupé depuis début juillet par le collectif "Maison du peuple", le squat situé dans le quartier Doulon à Nantes a été évacué ce mardi 15 octobre. A 6h50, une trentaine de migrants, principalement des femmes et des enfants, a été expulsée, encadrée par un "impressionnant dispositif policier", 25 camions de CRS, explique Mathieu du collectif.
Ces personnes ont ensuite été accompagnées à pied à la mairie de Doulon, à quelques centaines de mètres, "après les avoir laissées deux heures dehors dans le froid" souligne Mathieu.
Il ignore pour l’heure le type de prise en charge proposée à ces familles, dont la moitié venait du Gymnase Jeanne-Bernard de Saint-Herblain.
Par ailleurs, une dizaine de personnes sans domicile fixe et quelques migrants en situation régulière qui vivaient dans ce squat se retrouvent aujourd’hui sans logement, "jetés à la rue", dénonce Mathieu.
Une nouvelle occupation
Le collectif "La maison du peuple" reste mobilisé pour proposer "un centre social autogéré et un lieu d’hébergement pour personnes fragiles". Depuis une semaine, les membres du collectif ont donc investi un nouveau lieu, l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil, un bâtiment appartenant au Diocèse, actuellement en cours de vente à un promoteur immobilier.
Ce mardi, un huissier est venu constater l’occupation des lieux, après un dépôt de plainte la semaine dernière. Afin d'agir en toute légalité, le collectif a proposé au diocèse de signer un bail temporaire, une demande restée pour l’heure sans réponse.
Les militants sont bien décidés à occuper ce lieu. Ils y ont transféré ce matin le matériel du squat de Doulon.