Les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation du squat dans lequel plus de 250 migrants, auparavant installés sur le square Daviais, avaient trouvé refuge, le 23 juillet. La plupart d'entre eux ont rejoint les alentours du square.
Une expulsion de plus. Après l'expulsion de plus de 300 migrants installés sur le square Daviais le 23 juillet dernier, les forces de l'ordre ont procédé à une nouvelle expulsion, ce jeudi matin à 8 heures, a-t-on appris par les associations de soutien aux migrants. Le lycée Leloup Bouhier, occupé par plus de 200 migrants, a été évacué, après une ordonnance d'expulsion délivrée par le juge d'instruction, vendredi 29 juillet.
Les associations de soutien aux migrants avaient décidés de les installer dans ce lycée, propriété de la ville. Dans un communiqué, elles précisent que le bâtiment était "inoccupé depuis longtemps et ouvert à tout vent". Alors que la préfecture avait demandé l'évacuation du square Daviais, au cœur du centre-ville de Nantes, fin juillet, c'est la mairie qui a demandé l'expulsion cette fois-ci.
Dans un communiqué publié ce jeudi 2 août, l'adjointe à la mairie de Nantes, Aïcha Bassal, explique que "des travaux de désamiantage et de destruction" devaient démarrer lundi 30 juillet. "Ces travaux sont absolument incompatibles avec une occupation du site, même partielle", poursuit le communiqué de la ville, qui refuse toute "occupation sauvage".
Un semblant de vie s'était pourtant mis en place dans ce squat. "Les migrants ont organisé sur place l'hygiène et la propreté des lieux, selon François Prochasson, bénévole. On leur a fourni le nécessaire mais ils se débrouillent. D'autre part beaucoup de bénévoles venaient pour les accompagner sur des questions de santé, tout les après-midi il y avait des cours de français sous le préau du lycée... Les migrants essayaient de se remonter le moral et de reprendre du poil de la bête."
Pour l'heure, les migrants se sont regroupés de nouveau près du square Daviais, d'où ils avaient été expulsés le 23 juillet. Ils ont rejoint une centaine d'autres migrants qui avaient déjà trouvé refuge sur un rond-point dès le lendemain de cette première évacuation, et y avaient monté une trentaine de tentes.
Pour rappel, après la polémique autour de l'évacuation du square Daviais, seulement 147 places d'hébergement d'urgence ont pu être proposées par la préfecture et la mairie. "Plus de 500 personnes migrantes sont actuellement hébergées directement ou indirectement par la Ville de Nantes", ajoute la mairie.
► Le sujet de Stéphanie Pasgrimaud et Manon Monnier et Philippe Coat