Un collectif d’opposants au projet du nouveau CHU de Nantes appelle à "une marche funèbre pour que revive l’hôpital public", ce samedi 22 janvier à Nantes, à partir de 15h.
"Venez habillés en soignant ou en soignés", précise le tract des opposants au nouveau Centre Hospitalier Universitaire qui appelle à "une marche funèbre" à partir de 15h, samedi 22 janvier.
Alors que le premier Ministre, Jean Castex, a symboliquement posé la première pierre du nouveau CHU de Nantes, vendredi 21 janvier, la mobilisation des opposants prendra elle aussi une forme symbolique.
"Une pierre tombale, symbole de la mort préméditée de l’hôpital public", sera posée à l'Hôtel Dieu, samedi 22 janvier à 16h, par le collectif qui rassemblent des syndicats, des partis politiques et des associations.
"En vingt ans, la Loire-Atlantique a perdu 1 369 lits, soit un quart de ses lits, alors que 300 000 personnes en plus y vivent. Le projet du futur CHU suit cette tendance lourde", affirme le collectif qui craint la fermeture de dizaines de lits supplémentaires d’ici 2027, date prévue de l'ouverture du nouvel établissement.
"La politique de fermeture des lits n’a jamais cessé, même dans ce contexte de crise sanitaire. 853 lits de médecine, chirurgie, obstétrique ont été supprimés dans notre région entre 2015 et 2020. Dans ce nouveau CHU, 65 autres lits vont être supprimés. C’est une situation aberrante", soutient Olivier Terrien, secrétaire général CGT-CHU Nantes.
Les conditions de travail sont également au cœur des revendications alors que le secteur de la santé peine à recruter. "On a des professionnels qui fuient l’établissement, on a un taux d’absentéisme record, on a des maladies professionnelles de plus en plus graves et invalidantes, affirme Olivier Terrien. Conséquences, on ferme des salles opératoires, on ferme des lits et on rallonge le délai de prise en charge des patients.