Une silhouette symbolisant un corps tombé à terre. Ce samedi 07 mars, une association de motards a marqué une dizaine d'aménagements routiers dangereux dans l'agglomération nantaise. Objectif : alerter sur le sujet les candidats aux élections municipales.
Ils semblent anodins. Ces bourrelets séparateurs de voies, censés protéger les pistes cyclables. Ces potelets rigides, installés en limite de chaussée. Ou ces ralentisseurs, trop hauts de quelques centimètres. Pourtrant, chacun de ces aménagements urbains peut déstabiliser le conducteur d'une moto, d'une mobylette, ou d'un scooter, et provoquer la chute, le choc violent ou même l'empalement sur un petit poteau.
Ce samedi 07 janvier, les militants de la Fédération des Motards en colère de la Loire-Atlantique ont matérialisé, en centre-ville de Nantes, 12 de ces aménagements qu'ils dénoncent depuis près de 20 ans.
"Non seulement rien ne change, mais en plus, Nantes Métropole continue d'implanter ce type de dispositif" s'indigne Denis Chaimbault, le coordinateur de cette association. En 2008, une charte avait été signée, un dialogue amorcé... puis la charte a été dénoncée, en 2015, suite au constat de statu quo.
Un décès en 2016, à cause d'un ralentisseur
Si l'association n'a pas effectué de recensement des accidents liés à ces infrastructures, Denis Chaimbault se souvient cependant d'une chute mortelle en 2016, directement liée à un ralentisseur hors normes, à Nantes, boulevard de Longchamp.
"Des infrastructures comme celle-ci, il y en a dans toute la région. Sans compter les nids de poule, ou les endroits où le bitume est arraché, qui augmentent la distance de freinage et peuvent mettre en danger", explique ce dernier.
L'année dernière, l'association a demandé à la préfecture de rappeler aux maires les normes en vigueur. Une demande ignorée jusqu'ici. En visibilisant ces éléments dangereux du mobilier urbain, à une semaine du premier tour des élections municipales, les motards veulent rappeler cet enjeu au futur maire de Nantes, ainsi qu'à tous les autres.