Cela fait presque un an que le radar du front de mer a été arraché de son socle. Ce n'est pas la première fois qu'il est vandalisé, mais habituellement, il est rapidement remplacé. À Bastia, on s'est habitué à son absence, mais pour l'heure, les automobilistes restent prudents.
Dans la nuit du 26 au 27 janvier dernier, le radar qui imposait aux automobilistes de ne pas dépasser les 50 km/h avait été arraché, et mis hors service.
Sur le radar, des tags, JA20 et CR20, qui rappelaient la manifestation d'agriculteurs qui s'étaient déroulés dans la journée.
Un an après, il n'a toujours pas été remplacé. Du côté de la préfecture de Haute-Corse, on assure que ce sera bien le cas, "il y a eu un retard concernant le marché [un marché national, pour un montant de 150.000 euros - NDLR], mais la procédure est en cours". Même si l'on ignore la date, il pourrait donc faire son retour au cours de l'année qui débute.
Prudence, mais jusqu'à quand ?
Difficile de connaître les conséquences de l'absence de radar sur le comportement des automobilistes, puisque plus rien n'est mis en place pour le mesurer sur la durée.
Pour Pierre, un habitant de la région bastiaise qui vient tous les jours travailler en ville, cela n'a pas changé grand-chose : "j'ai toujours le réflexe de freiner, même en sachant que le radar n'y est pas. On n'est jamais trop prudent !"
Françoise Lippini, présidente de l'association Un Vélo Une Vie, de son côté, met en garde : "dans l'inconscient collectif, les gens ont toujours tendance à ralentir, mais s'il n'est pas remis, les gens finiront par prendre l'habitude d'accélérer..."