POLEMIQUE. "Oui à la prévention, non à la machine à cash", cette grande ville demande à la préfecture le déplacement de plusieurs radars

C'est un nouveau radar fixe qui crée la polémique à Toulouse en Haute-Garonne. Plusieurs de ces équipements nouvelle génération sont contestés par la Mairie de Toulouse, qui demande leur déplacement à la préfecture pour les replacer sur des zones jugées accidentogènes. La ville en compte 19.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les radars fixes, installés à Toulouse depuis le début de l'année 2024, sont au cœur d'une polémique entre la municipalité et la préfecture. Là où certains y voient un outil de répression, les autres préfèrent faire de la prévention.

Répression ou prévention ?

Situé à Jolimont, ce radar automatique est bien caché dans les arbres. Et c'est pour cela qu'il est contesté par la Mairie de Toulouse. Elle demande qu’il soit déplacé. Tout comme trois autres radars, situés eux, dans des zones à 30km/h. Son grief : ce radar n’est pas situé dans une zone réputée accidentogène. 

"Oui à la sécurité routière, oui au respect des vitesses de circulation mais non à la machine à cash sur le dos des automobilistes", affirme Maxime Boyer, adjoint au maire de Toulouse. "Les radars fixes doivent être vus, connus et prévisibles. C'est comme cela que les automobilistes pourront adapter leur vitesse et c'est ainsi que ce radar pourra jouer un vrai rôle de prévention et pas seulement de sanction". 

Les radars fixes doivent être vus, connus et prévisibles.

Maxime Boyer, adjoint au maire de Toulouse

Des radars multifonctions

Ce radar est l’un des 19 déployés en centre-ville de Toulouse depuis le début de l’année. On les appelle les ETU, pour équipement de terrain urbain. Des machines multifonctions, qui sont capables de sanctionner en même temps le franchissement des feux rouges et la vitesse, dans les deux sens.

Très discrets dans le paysage, ils sont signalés par de toutes petites pancartes. Ce n'est pas toujours évident de les repérer. "Je découvre seulement maintenant qu'il y a en un juste derrière moi", avoue cette automobiliste. "Heureusement que mon téléphone me les indique", confie cet autre conducteur. "Car j'ai un métier ou le permis de conduire est vraiment nécessaire".

À lire : Quand les voitures robots distribuent des amendes à tort et à travers : "ces PV automatisés c'est un budget de 3 à 4000 euros par an"

Pour quelle véritable utilité ?

Ces radars sont installés dans des lieux réputés accidentogènes. Ils sont normalement là pour protéger les personnes vulnérables, notamment les piétons. Mais curieusement, les Toulousains, rencontrés sur les trottoirs, ne sont pas convaincus de leur utilité.

"J'ai le sentiment que ça ne sert pas à grand-chose en termes d'excès de vitesse", estime cette jeune femme. "Souvent ici, comme c'est une longue ligne droite, les gens oublient qu'il y a un radar". "Ils sont quand même là pour nous faire ralentir et ça marche", affirme ce piéton toulousain. 

Seuls 5 radars sont à ce jour opérationnels, mais leur emplacement discret est d'une efficacité redoutable. La balle est désormais dans le camp de la Préfecture, qui décide de l’emplacement de ces équipements. Les conducteurs, eux le savent, ils sont placés sous haute surveillance. Pas question d'accélérer sous peine de se faire flasher. 

 

 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information