La structure métallique géante surmontée de hérons imaginée par la Compagnie La Machine devrait ouvrir au public en 2027. Les porteurs du projet ont fait un nouveau point d'étape.
Ils ont fabriqué un éléphant géant devenu l'un des emblèmes de Nantes. Pierre-Orefice et François Delarozière avancent sur leur prochain défi : l'Arbre aux Hérons. La structure métallique de 35 mètres de haut doit être installée à Nantes sur le site de l'ancienne carrière Misery dans le bas du quartier Chantenay à l'entrée ouest de la ville. Un couple de hérons mécaniques pourra embarquer des visiteurs pour un vol circulaire autour de l'arbre à 43 mètres de haut. Un bestiaire de 28 animaux des Machines de l'Ile occupera les lieux et 17 branches proposeront des balades entre terre et ciel. Parmi les annonces de la conférence de presse de ce 9 juillet, une ouverture prévue dans 6 ans en 2027.
Budget en hausse
Parmi les points de tension autour du projet, son coût. En réponse, Fabrice Roussel, 1er vice-président de Nantes Métropole, avance des raisons liées à l'évolution du projet, aux études techniques et à l'inflation.
Le principe du co-financement a été rappelé avec une répartition par tiers :
- 1/3 par Nantes Métropole soit 17,5 millions d'euros au total. 6 millions d'euros ont déjà été engagés dans le mandat précédent. Il restera 11,5 millions d'euros sur les 6 années qui viennent ce qui représente 0,45% des investissements de la métropole sur le prochain mandat.
- 1/3 par d'autres partenaires publics (Etat, Région, Département)
- 1/3 par des partenaires privés (entreprises, particuliers, collectifs)
Réactions de l'opposition et des écologistes de la majorité
"Quelle déception... ". C'est par ces mots que débute la réaction de Mahel Coppey, co-présidente du groupe écologiste et citoyen aus sein de la majorité de Nantes métropole. Pour elle, la présentation de ce début juillet ne répond pas aux mutliples questions posées par les écologistes. Ils dénoncent le surcoût "sans aucune explication tangible". Interrogation centrale de ce groupe : "l'Arbre aux Hérons incarne-t-il notre projet politique écologique et social pour la Métropole?".
Pour Laurence Garnier et le groupe d'opposition municipale, "l'Arbre aux Hérons devient l’Arbre aux Millions". Il est demandé à la présidente de Nantes métropole de "remettre les pieds sur terre". Laurence Garnier évoque la pauvreté, l'insécurité et la saturation des transports pour justifier "l'attribution de ces millions à ces priorités".
Les travaux devraient débuter sur site dans un an. Et cet été, un héron sera visible pour ses premiers essais en vol... mais au sol ! L’acquisition de l’œuvre fera l’objet d’une délibération au conseil métropolitain d’ici la fin de l'année.