Noël, c'est d'abord à l'origine une fête bien sûr religieuse que tout le monde doit pouvoir partager. D'où la présence mardi après-midi de l'Evêque de Nantes dans un lieu très éloigné d'une église... Il a célébré la messe en prison.
Daft Punk, Noir Désir... début de veillée rock au centre de détention de Nantes.
Noël, les fêtes de fin d'année, ne sont pas les périodes les plus faciles à vivre derrière les barreaux.
Concert puis messe offrent une échappatoire à la trentaine de détenus, des longues peines, volontaires pour assister à cette veillée.
"Quand on est une personne isolée comme moi, du coup, c'est un peu dur, parce qu'on pense à sa famille mais qui ne pense pas forcément à nous", explique Adrien, "on fait comme on peut, on travaille, on fait de la musique. On s'occupe l'esprit"."On est plus avec eux pour regarder l'avenir. On ne demande pas trop ce qu'ils font là, on ne pose pas cette question là. On est là pour les aider à vivre quelque chose dans la confiance", explique le Père Bernard Civel, aumonier du centre pénitentiaire de Nantes.
Avant son départ du Diocèse de Nantes pour Bordeaux, Monseigneur James, a voulu revenir célébrer cette messe en prison toujours dans un esprit d'ouverture, aux autres religions notamment. Mais c'est le catholicisme que Steven dit avoir rencontré en prison.
"C'est ça qui m'a fait, quand j'ai perdu mes parents, "rentrer" dedans", raconte Steve, "j'ai choisi cette voie là puis j'ai fait mon petit cheminement, j'ai ouvert la bible, je me suis instruit puis aujourd'hui je suis là pour mon dernier Noêl puisque normalement, si tout se passe bien, je devrais dehors l'année prochaine ".La religion c'est ce qui m'a sauvé (...) étant donné que j'ai eu une peine de prison assez lourde - Steven, détenu à la prison de Nantes
Dernière veillée en prison ou première, ce moment de recueillement ou une simple distraction reste un temps précieux pour ces détenus.
Un temps pour oublier quelques minutes, quelques heures les 9m² de la cellule qui les attend.