Après les émeutes de ces derniers jours, le bal populaire des Dervallières qui a lieu tous les ans début juillet, a été maintenu ce dimanche soir 8 juillet. Dans ce quartier embrasé par les émeutiers, la solidarité tente de reprendre le dessus. Mais la tristesse est là.

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Il y a de la mélancolie, en cette soirée dans le parc qui borde les immeubles des Dervallières. Ce quartier de Nantes a vu partir en fumée mairie, bibliothèque, commerces et la très centrale association "Atelier bricolage". Sur la place centrale, il ne reste que des cendres. Les émeutes déclenchées par la mort d'Aboubakar Fofana, tué au Breil, par un policier mardi 3 juillet, laisseront des traces...
 
"Un peu triste ouais...parce que perdre un enfant, ca peut pas être de la gaieté. On sait le sacrifice que la maman a fait. J'ai pas senti que le quartier était en danger. On est dans la tristesse. On voudrait savoir pourquoi on en arrivé jusque là. Et on se posent beaucoup de questions", raconte Bambou Price en grattant sur sa guitare.

Beaucoup dans cette cité populaire de Nantes,  voulaient maintenir leur traditionnelle fête annuelle : un pique-nique, suivi d'un bal. Mais il y avait peu de monde sur la piste de danse. Visiblement le coeur n'y était pas. "On ne le voit plus personnes, les gens ils sont là, ils sont tristes. Ce soir y avait le bal. Habituellement il y a un peu plus de monde mais là, il n'y a rien. Les gens ils n'osent pas sortir de chez eux", déplore Myriam.

Jessica une autre habitante,elle, souhaite que les violences cessent : "J'espère que les émeutes sont terminées. Ils faut que ce soit terminé. Il y a eu trop de feux! Intérieurement on est quand même blessé, énormément blessés", témoigne la jeune femme.

Aux dires des habitants, le quartier se portait mieux depuis 2 ou 3 ans. Alors forcément, face aux destructions, aux incendies, la colère et la désolation l'emportent. "C'est juste du gâchis! C'est comme si tout ce qui avait été fait s'arrêtait tout d'un coup. Comme s'il avait une fatalité", ajoute Landry, un jeune du quartier.




 

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