La majorité du Conseil Régional a voté ce 17 décembre la possibilité de faire entrer un nouvel opérateur pour ses Trains Express Régionaux à partir de 2024. Seront concernées les lignes du sud-Loire dans un premier temps.
Le débat sur les transports n'a pas donné lieu à des échanges nombreux sur la question de la renégociation de la convention qui lie le conseil régional des Pays de la Loire à la SNCF pour l'exploitation de ses Trains Express Régionaux.
Les élus du groupe Socialiste Écologiste Radical et Républicain ont marqué leur opposition en soulignant l'aspect idéologique de cette volonté de faire entrer un autre opérateur ferroviaire que la SNCF sur les rails ligériens.
Olivier Biencourt a voulu "souligner l'échec de l'appel d'offre lancé par le gouvernement pour la privatisation des trains circulant sur Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon". Appel d'offre pour lequel la SNCF a été la seule à répondre ! Le gouvernement préférant ne pas donner suite pour l'instant. "On a l'impression que c'est tout sauf la SNCF !" ajoute l'élu régional de la Sarthe.
La perspective de la concurrence fait déjà baisser les coûts
Roch Brancour, le vice-président en charge des transports à la région, avance quelques arguments, "nous avons obtenu de la SNCF une augmentation de 11% de l'offre de transport d'ici à 2023, +5% dès 2021, et une diminution de 10% du prix kilométrique pour 2021 et les années suivantes".
La nouvelle convention prévoit également un rééquilibrage des mécanismes de compensation notamment en cas de suppression de trains, avec le déplafonnement des pénalités versées.
La convention 2018-2023 prévoyait une renégociation à mi-parcours et la région en a profité pour prendre une décision unilatérale en dénonçant les prix qu'elle jugeait exorbitants par rapport aux coûts estimés et au services rendus. "La SNCF devant ce point de blocage a proposé de revoir la convention et de repartir sur de nouvelles bases pour les 10 prochaines années. La preuve est faite que la concurrence à venir a contraint la SNCF à faire mieux avec moins !"
La convention approuvée aujourd'hui par les élus du conseil réfgional des Pays de la Loire prévoit donc que dès l'été 2021, un appel d'offre sera lancé pour la mise en concurrence de 30% des lignes du réseau, (soit les trams trains et les lignes du sud-Loire), puis 20% supplémentaires en 2028, et la totalité des lignes en 2030 et 2031.
"La SNCF pourra bien évidemment être choisie pour ces lignes si elle nous fait la meilleure proposition" précise Roch Brancour, en écho au fiasco gouvernemental des Intercités.
Des trains, des bus et des vélos
Le budget de fonctionnement des transports dans les Pays de la Loire s'élèvera en 2021 à 380 millions d'euros. Dont 160 millions d'euros pur les TER, 150 millions d'euros pour les cars scolaires, le reste concernant, les transports en autocar, les aides au développement des mobilités alternatives au tout voiture dans les territoires, ou des aides aux mobilités douces.
3,5 millions d'euros seront fléchés pour le développement des accès cyclables vers les gares, des abris vélos dans les gares. "Des aides seront également apportées pour l'achat de vélos électriques,. Des vélos pliants aussi, destinés à réduire l'encombrement des trains par les vélos qui prennent la place de plusieurs personnes" conclut Roch Brancour.