Une coopérative a été créée pour répondre aux besoins des restaurateurs, grâce à la mise en place d’une agriculture locale et écologique.
Inventer une nouvelle manière de faire de l’agriculture et fournir les restaurants avec des produits de qualité, à seulement quelques kilomètre, telle est l’ambition de Maxime, restaurateur à Nantes, et celle de Christophe et Elia, jeunes maraîchers. Tous trois défendent une agriculture qui prend soin de la terre et des hommes.
"C’est une agriculture qu’on appelle bio-intensive. Et derrière ce mot qui fait un peu peur, il y a des choses simples, explique Elia. C’est de l’agriculture manuelle, essentiellement sur petites surfaces, avec une haute densification et donc un haut rendement au mètre carré. Les cultures sont serrées, c’est possible grâce à un travail manuel."
"Des ailes pour poursuivre"
Leur toute jeune société coopérative d’intérêt collectif compte aujourd’hui une vingtaine de membres, et ils sont tous en passe de devenir propriétaires d’une ferme de trois hectares. On y trouve des légumes de saison mais aussi un verger, des poules pondeuses, des brebis.
C’est la mutualisation des idées et des moyens qui permet aux deux maraîchers, salariés de la coopérative, de travailler sereinement. "Si on arrive à cultiver ce qu’on pense cultiver, c’est-à-dire 25 tonnes de légumes par an, en année de croisière, çà déjà ce serait une réussite, considère Christophe. Et ce sera aussi une réussite si on arrive à satisfaire les besoins et les envies des restaurateurs. C’est aussi un challenge".
Avec la crise sanitaire, le restaurant de Maxime reste fermé, avec comme seule activité les plats à emporter. Mais se lancer dans cette aventure à cette période incertaine ne l’effraie pas : "plus on va être nombreux dans ces aventures-là, plus on va se rendre compte qu’on a des ressources. Et ça nous donne des ailes pour poursuivre".
Pour soutenir le projet qui nécessite un investissement de 40 000€, la coopérative a initié une levée de fonds participative sur Zeste, une plateforme de crowdfunding éthique.
> Le reportage de notre rédaction