Nantes : sous la marque Petit-Breton, Robin Cojean crée des vélos sur-mesure

Bien connue des fans de cyclisme, la marque Petit-Breton a disparu dans les années 70. Elle renait aujourd'hui grâce à la passion d'un jeune nantais. Il conçoit et fabrique des vélos haut de gamme, sur-mesure.

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Le vélo, c'est une histoire de famille pour Robin Cojean, nantais d'une trentaine d'années. Dans son atelier installé à la pépinière Nantes Creatic, son père n'est pas peu fier de montrer son propre vélo créé par son fils. "C’est le deuxième vélo qu’il m’a fait. Il est vraiment sur-mesure, il est à mes cotes", explique Philippe Cojean.

"Mes trois gars, même ma fille, ont tous couru. On a toujours été dans ce domaine-là depuis qu’ils ont 12, 13 ans", poursuit le père.

La passion du vélo n'a jamais quitté Robin Cojean. "J’ai toujours rêvé de fabriquer des vélos. C’est un rêve de gosse que je réalise", explique le jeune entrepreneur. 

Ingénieur Arts et Métiers, il travaille un temps dans l'aéronautique avant de lancer son entreprise en 2018. Fort de son expérience, il maitrise parfaitement les matériaux utilisés dans la fabrication de vélos, comme le carbone et le titane.

Des cadres fabriqués en neuf pièces 

"La résine est transformée en un matériau solide en la chauffant, deux heures à 120 degrés", explique-t-il, tout en découpant un rouleau de fibres pré-imprégnées de résine. Il tient à utiliser des matériaux biosourcés comme la fibre de lin cultivée et transformée en Normandie ou encore les perches de bambou issues de bambouseraies françaises.

Chacun de ces cadres est fabriqué en neuf pièces dans des paires de moules. Et chacun est conçu sur mesure après une étude posturale du client ou de la cliente.

Accroché au mur de l'atelier, un vélo "Petit Breton" de la fin des années 40 rappelle le passé glorieux de la marque et du cycliste Lucien Mazan, dit Lucien Petit-Breton. Il remporta notamment le Tour de France en 1907 et 1908 et fut recordman de l'heure sur piste en 1905 (41,110km).

"Je souhaite que Robin ait le même succès que la famille Lodenos, qui avait repris la marque Petit Breton à ma grand-mère, la veuve de Lucien Petit Breton, décédé en 1917, lors de la guerre 14-18", confie Jean-François Mazan, petit-fils de Lucien "Petit-Breton".

"Dans l’entre-deux guerres, la marque Petit Breton a fabriqué jusqu’à 40 000 vélos par année, c’est considérable", confirme Robin.

Le jeune entrepreneur reste lui un artisan, il propose une gamme de cycles haut de gamme, du vélo de sport au vélo de loisir.

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