Fonto de vivo, une jeune start-up nantaise a conçu un purificateur d'eau destiné aux ONG et populations privées d'eau potable.
La moitié de la population mondiale boit aujourd’hui de l’eau dangereuse ou de qualité douteuse et 2,5 milliard de personnes n'ont pas accès à une eau potable.
Une situation que connait bien David Monnier, président de la start-up Fonto de vivo, "fontaine de vie" en esperanto. Durant quinze ans, il a travaillé pour de nombreuses ONG comme la Croix Rouge, Solidarité internationale, dans des pays touchés par des catastrophes naturelles ou humanitaires. "J’ai vu des situations très critiques, notamment des gens qui vivaient dans les camps dans des situations extrêmes", explique-t-il.
Soucieux d'apporter des solutions efficaces et durables à cet enjeu majeur d'accès à l'eau pour tous, il a mis au point Orisa, un purificateur d'eau, avec l'aide de plusieurs partenaires dont l'université d'Angers.
D'utilisation très simple, cet appareil fonctionne sans électricité et garantit de l’eau potable au quotidien pour une famille de cinq personnes, pendant au moins cinq ans. Il est parfaitement adapté aux besoins des ONG sur le terrain.
"On va chercher l’eau à la source, quelle que soit l’eau de surface. Il suffit de brancher le robinet. Orisa s’adapte à n’importe quel contenant, il suffit de pomper et vous obtenez 120 litres à l’heure juste par simple action manuelle", souligne-t-il.
Au cœur de la technologie développée avec ses partenaires, un système de membrane assure le filtrage de l'eau. "Il faut s’imaginer des pailles avec des trous extrêmement fins. L’eau passe au travers de la membrane mais tout ce qui est pollution biologique, les virus, les bactéries, restent à l’intérieur. L’eau est purifiée instantanément."
L'objet est réparable et son système de rétro-nettoyage devrait lui assurer une durée de vie d'au moins cinq ans. "On l’a conçu pour qu’il y ait le moins de maintenance possible", conclue David Monnier.
Les premiers exemplaires d'Orisa seront vendus à partir du printemps prochain. L'entreprise espère en vendre 50 000 exemplaires par an.
La start-up "Fonto de vivo" a reçu en 2019 le prix coup de cœur de l'innovation du réseau Atlanpole.