Le tribunal administratif de Nantes a décidé d'annuler la subvention de 22 000 euros versée par la municipalité au profit du centre lesbien, gay, bi et transidentitaire (LGBT).
Cette subvention annuelle de 22 000 euros avait été votée en faveur du centre LGBT lors du conseil municipal du 5 février 2016 conformément à une convention entre la ville et Nosig Centre LGBTI+, et qui "a pour vocation de soutenir l’ensemble des actions conduites par le Centre en faveur de la visibilité et de l’épanouissement des personnes homosexuelles, bisexuelles et trans" rappelle la municipalité, "Au-delà du motif invoqué, c’est l’ensemble des actions du Centre LGBT (NOSIG) qui se retrouvent mises en cause. Cette décision interroge par ailleurs les principes de liberté d’association et de liberté d’expression."
Cette subvention était contestée par une Nantaise qui avait déposé un recours contre cette décision.
déplore le centre LGBT, "cette décision intolérable survient dans un contexte extrêmement sensible où les discriminations et violences envers les personnes LGBTQI+ prospèrent et nécessitent un combat incessant et des structures tels que le centre afin de lutter contre ces oppressions."Les allégations portées sur l'appartenance partisane de Nosig sont infondées
La ville de Nantes a décidé de faire appel de cette décision du tribunal administratif, "au delà de cette question juridique sur laquelle je ne me prononcerai pas" a expliqué Johanna Rolland, la maire socialiste de Nantes, "nous allons continuer à soutenir LGBT et son centre parce que nous voulons continuer à travailler sur d'autres sujets, la prévention sur la discrimination, comment on informe sur les sujets de santé, comment on accompagne les prises de risque..." a-t-elle poursuivi.
► La réaction de Johanna Rolland