Léger, électrique, idéal pour se rendre à bord de son bateau avec une annexe. Le propulseur électroportatif proposé par TEMO sera l'une des nouveautés du prochain salon nautique qui ouvre ses portes à Paris le 7 décembre.
Ce n'est pas vraiment une rame ni une godille. Ça n'a pas le look des moteurs de bateaux non plus. Ça ressemblerait plutôt à ce qui équipe les longtails thailandais sauf que c'est beaucoup plus moderne. En somme un timon, sorte de longue barre franche, d'où son nom (temo en latin)
En fait, le propulseur électroportatif inventé par la start-up nantaise TEMO est très pratique. Il est électrique donc silencieux et non polluant. Il ne pèse que 4,5 kilos et donc facile à transporter et son autonomie peut aller de 42 minutes à 1h30 selon qu'il fonctionne à plein régime ou en mode économique.
"Je me suis inspiré des trottinettes électriques" explique-t-il. "Je n'ai fait qu'adapter toutes les technologies existantes pour concevoir de produit. J'ai surtout innové avec le design et la structure "
Avec le propulseur TEMO, pas de souci de stockage. Le manche est télescopique. Plié, il mesure 1,20m; déployé 1,80m. Pas d'odeur d'essence ni de fuite puisqu'il est électrique. Le moteur de 550 kw est l'équivalent d'un moteur essence d'1,5 chevaux. Suffisant pour faire les transferts de la plage au bateau à l'ancre. Adaptable sur les petits voilier motorisés et facile à installer sur le tableau arrière.
Fini la galère de l'annexe à la rame
"Lorsque je naviguais beaucoup, je voyais bien la galère que c'était de porter un moteur de 15 kilos sur son annexe" reconnait Alexandre Seux.Créée il y a un an, TEMO a déjà pré-vendu 25 propulseurs lors du Mille Sabords en octobre dernier. La jeune société espère en vendre 500 la première année, 10 000 en 5 ans. La démonstration qu'elle va organiser lors du Nautic de Paris en décembre sera donc déterminante pour séduire les plaisanciers friands de nouveauté. Elle sera présente sur le stand des Pays de la Loire.
Pour l'instant, le propulseur n'est pas encore commercialisé. Les premiers seront livrés en juin ou juillet après avoir été fiabilisé à Carquefou par Axandus, un accélérateur industriel qui va certifier le moteur et les batteries et garantir l'étanchéité de l'ensemble.
Pour Atlanpole, ça va marcher
Pour Eric Voinson, le conseiller développement d'Atalnpole qui accompagne TEMO, la "rame électrique" d'Alexandre Seux remplit les critères les plus pertinents pour réussir. Elle répond à un besoin et donc offre des potentialités de marché. L'innovation se différencie de ce qui existe par son design. Et le porteur de projet a le profil pour mener une telle aventure."Il sait écouter, il communique bien et il a une vision " estime Eric Voinson. "Même s'il n'est pas ingénieur, c'est un technophile. Lorsqu'il est venu nous voir à Atlanpole, il avait déjà bricolé un prototype dans son garage."
Et il ajoute : "ce qui me fait dire que ça va marcher, c'est que déjà lorsqu'il testait son invention dans les ports cet été, les usagers venaient le voir pour lui demander s'ils pouvaient l'acheter."
Le reportage de la rédaction