L'écrin du coeur d'Anne de Bretagne a été dérobé au musée Dobrée à Nantes, dans la nuit du 13 au 14 avril. Il n'a pas été retrouvé, mais deux hommes suspectés d'être responsables de sa disparition sont présentés samedi matin à un juge d'instruction.
Chargés de l'enquête, les officiers de la police judiciaire auront mis moins d'une semaine à identifier puis interpeller trois suspects. Avec leurs collègues de l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels, ils enquêtent sur l'effraction du musée Dobrée, à Nantes, dans la nuit du 13 au 14 avril.
Malgré la présence d'un garde de nuit, quatre hommes s'étaient introduits pour dérober, entre autres, le reliquaire du cœur d'Anne de Bretagne. Masqués, ils ont bien déclenché l'alarme mais ont réussi à s'extirper du bâtiment sans être aperçus. Sauf par la vidéosurveillance.
Trois hommes ont été placés en garde à vue dans la semaine, et deux d'entre eux sont présentés samedi devant un juge d'instruction. Ils devraient êtres mis en examen pour association de malfaiteurs et vol d'un bien culturel exposé dans un musée aggravé par la dissimulation du visage.
Âgés de 23 et 25 ans, originaires du département, les deux hommes suspects ne semblent pas faire partie d'un groupe organisé, habitué à ce type d'opération. Les enquêteurs s'orientent pour l'instant vers de la délinquance de droit commun.
Selon le procureur de la République, Pierre Sennes, les deux hommes nient être impliqués dans le cambriolage. Leur placement en détention provisoire a été demandé par le parquet. Le juge des libertés et de la détention pourrait y répondre dans la journée. De quoi laisser le temps aux enquêteurs de continuer à chercher la pièce, inestimable par sa valeur historique. Elle est toujours activement recherchée.