Nantes : un gros trou d'air avec la crise COVID pour le trafic de l'aéroport de Nantes-Atlantique

La crise sanitaire a divisé par trois le trafic de l'aéroport de Nantes-Atlantique en 2020, passant de 7 à 2,3 millions de passagers. La COVID-19 a mis à mal l'économie du tourisme et son moyen de transport privilégié, l'avion. Le fret est également touché. Avec des conséquences pour l'emploi.

Gros trou d'air ou crash ? La crise sanitaire provoquée par le COVID-19 a mis à mal le transport aérien. Sur la plateforme aéroportuaire de Nantes Atlantique, le nombre des voyageurs est passé de 7 millions en 2019, à 2,3 millions en 2020.

Le groupe Air France est en plein plan social, et sa filiale low-cost Transavia attend les vacances estivales comme un naufragé les sauveteurs. Avec plusieurs lignes a destination du bassin méditerranéen ou du sud de la France, l'entreprise espère reprendre de l'altitude.

Le retour des beaux jours

Nicolas Hénin, le directeur adjoint commercial et marketing de Tansavia est optimiste, "dès que la possibilité leur sera offerte, on aura une demande très forte des voyageurs pour l'Europe et le bassin méditerranéen, comme cela avait été le cas l'été dernier. On espère que les vaccins vont donner de bons résultats et que les gens vont pouvoir partir cet été".

L'aéroport emploie près de 2 000 personnes en temps normal. Avec la disparition des deux tiers du trafic, nombre de ces emplois ont disparu; Bagagistes, transits, fret, le chômage partiel est devenu la règle pour les emplois permanents, pour les précaires c'est la zone de turbulences.

Des salariés inquiets

Aurore Lescop est superviseur de passage dans une société d'assistance aéroportuaire, "il y avait une quinzaine de CDD qui devaient signer des CDI, malheureusement qu'on n'a pas pu prolonger, on leur a fait faire un peu d'intérim à Noël on a eu une petite reprise d'activité, durant la période les gens se sont tout de même pas mal déplacés. Pour le moment la situation ne permet pas de les réembaucher".

Pas mieux pour le fret aérien, Véronique Pierret est agent de transit, et plutôt pessimiste pour un retour à la normale à court terme : "Les marchandises sont mises en magasin, moins de fret, moins de besoins de personnel. Pour les agents de sûreté c'est pareil, on se retrouve à avoir peur pour les emplois de tout le monde. C'est un effet boule de neige".

Le premier confinement avait déjà eu un impact considérable sur l'économie aéroportuaire, le deuxième a fait empirer les choses. Désormais les syndicats craignent que les entreprises en profitent pour mettre à mal les acquis sociaux.

Ronan Lherbier, le secrétaire général de l'Union Locale CGT sud-Loire, voit s'annoncer des remises en cause des conditions d'emploi : "On sait que les entreprises veulent revenir sur les délais de prévenance, le temps de vacation minimum, la crainte qu'on a c'est que, au sortir de cette crise les conditions de travail des salariés soient encore plus défavorables qu'elles ne l'étaient".

Le réaménagement de l'aéroport est maintenu assurent les services de l'État. 500 millions de travaux seront réalisés par le futur concessionnaire d'ici 2025. Avec toujours une perspective de trafic de 11 millions de passagers par an à l'horizon 2040.

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