Une équipe de chercheurs de l’INSERM à Nantes expérimente une nouvelle arme contre le cancer, le virus de la rougeole injecté à fortes doses. Objectif : favoriser la réponse du système immunitaire.
Si les progrès dans la lutte contre le cancer sont notables, de nouvelles thérapies restent à découvrir. Aux laboratoires de l'INSERM à Nantes, une équipe de 17 chercheurs travaille plus spécifiquement sur le traitement du cancer de la plèvre et expérimente l’utilisation du virus de la rougeole comme arme fatale contre les cellules cancéreuses.
L’objectif est de provoquer une réponse immunitaire de l’organisme : le virus thérapeutique de la rougeole injecté va s’attaquer aux tumeurs cancéreuses et laisser saines les cellules environnantes. "Ce virus thérapeutique va infecter les cellules cancéreuses et induire leur mort", explique Tiphaine Delaunay, doctorante à l'INSERM - Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes-Angers.
"Cette méthode peut s’appliquer à l’avenir à tous types de cancers", précise le docteur Marc Grégoire, Directeur de recherche à l’INSERM et Président de la Ligue contre le cancer en Loire-Atlantique.
"On ne peut cependant agir que lorsque le cancer se déclare, lorsque la tumeur est palpable, lorsque l’on peut y accéder, car la stratégie c’est d’injecter le vaccin au sein de la tumeur pour tuer les cellules cancéreuses" souligne-t-il.
Aux Etats-Unis, une équipe de chercheurs a d'ores et déjà effectué des essais cliniques et leurs résultats sont très prometteurs.
Le laboratoire nantais espère lever des fonds pour poursuivre ses recherches afin de valider et tester ce vaccin.
► Voir le reportage de Jean-Marc Lalier et Jean-Pierre Brénuchon