Alors que se tient ce vendredi un comité de pilotage sur les projets agricoles de Notre-Dame-des-Landes, une cinquantaine de tracteurs ont été garés devant la préfecture à Nantes par des manifestants venus défendre des projets portés par les zadistes.
"On veut que les terres disponibles soient partiellement redistribuées à des jeunes qui ont des projets en agriculture biologique sur des petites surfaces", a expliqué Alain Prin.Ce vendredi, l'agriculteur a parcouru une quarantaine de kilomètres au volant de son tracteur pour venir soutenir les habitants de la Zad, l'ancienne zone d'aménagement différée que les opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes avaient rebaptisée "zone à défendre".
La zone où devait se construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes s'étend sur 14 km².
Depuis l'annonce par le gouvernement, le 17 janvier dernier, d'abandonner ce projet se pose désormais la question de la répartition de ces terres que l'Etat avait achetées pour y construire l'aéroport.
Selon Alain Prin, les terres aujourd'hui disponibles après des décennies de luttes autour de l'aéroport doivent aller à des agriculteurs soucieux de l'écologie "plutôt qu'à l'agrandissement de l'agriculture chimique".
Mais la répartition de ces terrains est particulièrement complexe, avec une multitude d'acteurs aux situations toutes différentes.Certains agriculteurs sont en effet installés sur la zone depuis toujours et avaient refusé d'en partir malgré les menaces d'expulsions.
D'autres avaient accepté des indemnités pour quitter les lieux mais souhaitent aujourd'hui faire valoir leur légitimité sur des terres qu'ils ont longtemps exploitées.
Enfin, des militants, installés sur la ZAD dans le cadre de la lutte contre l'aéroport ont lancé ou souhaitent démarrer des projets agricoles sur place.
La préfecture reçoit ce vendredi après-midi des représentants des différentes composantes. L'objectif de ce comité de pilotage "présenter les principes d'affectation définitives des terres".
Début du 3ème comité de pilotage sur l’avenir des terres de la #zad. En présence des organisations agricoles et de l’amelaza, ces agriculteurs locataires historiques de terres à #nddl pic.twitter.com/qYpx9VuWmr
— Eleonore Duplay (@Eleonoreduplay) 12 octobre 2018