Lundi 10 février et lundi 2 mars, France 3 Pays de la Loire vous propose une programmation inédite de films documentaires et de fiction réalisés, tournés ou produits dans la région, en partenariat avec La Plateforme, Pôle Cinéma et Audiovisuel des Pays de la Loire.
Une fiction de 28 minutes réalisée par Guillaume Mainguet et produite par Good Fortune Films
Après la crémation de son père, dont les cendres doivent être dispersées le lendemain dans un lac voisin, Vincent et sa famille réunissent des proches dans l’arrière-boutique de la boucherie familiale pour un dernier hommage.
Vincent en profite pour annoncer aux siens qu’il part quelque- temps avec son compagnon Olivier.
Il se heurte alors au carcan familial, notamment à son frère Thierry, le nouveau boucher.
Guillaume Mainguet réalisateur du film
La fiction était une évidence. Elle me permettait de transformer, de sublimer ce que j’avais vécu et de le rendre plus lisible au plus grand nombre
Comment est né ce film ?
Au départ de ce projet il y a le désir de mettre à plat une partie de ce que le réalisateur a vécu lors de la disparition de son père.La fiction s’est imposée comme une évidence car elle permettait de prendre du recul, une forme de distanciation. Elle a nécessité une longue période d’écriture
La réalité du deuil dans une famille
Un père a disparu et il laisse à toute une famille des choix, des directions à prendre pour l’avenir de la boucherie familiale. Au cœur du film, pourquoi et comment la disparition de quelqu’un entraine le mouvement chez les autres et pousseVincent le personnage principal à penser sa place dans une famille dont le collectif fait force ? Elle pose la question de son libre arbitre, de ses propres choix, lui qui sait qu’il ne va pas continuer le commerce.
Guillaume Mainguet réalisateur du filmOn est tous au milieu d’un lac, de celui où on se retrouve face à nous même, à ses proches avec la force de sa parole et la pouvoir de ressentir ce sentiment de décider pour soi-même
Un enjeu narratif
Dans ce film on ne se dit pas grand-chose, en tout cas pas les choses essentielles.Ce film montre un face à face, une confrontation avec la différence, une nécessité d’imposer sa voix différente, dissonante et qui relève pourtant d’une absolue nécessité, celle de vivre mieux. Il est question d’émancipation, de franchissement de l’autorité tout en veillant aux conséquences que cela entraine pour ses proches.
Quelques repères sur le réalisateur
Le réalisateur Guillaume Mainguet est né à Nantes. Diplômé de l’université de Rennes-Bretagne 1 en management et développement de projets culturels en 1988, Guillaume travaille d’abord comme critique de cinéma puis dans la diffusion et la programmation de films d’art et essai.En 2007 il rejoint l’équipe du festival des 3 continents comme responsable du pôle public puis s’occupe de l’atelier de coproduction Produire au sud. Auteur et réalisateur Guillaume Mainguet a écrit et réalisé cinq courts métrages depuis 2008. En 2014, il est sélectionné pour le programme de la Nordic Factory et coréalise The girl and the dogs sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.
Il réalise "Le milieu d’un lac" en 2016 tourné à Chauvé en Loire Atlantique, un film personnel sur la réalité du deuil dans une famille. Nous l’avons rencontré pour parler ce film et de l’ambition de cette fiction.
Depuis le film "Le milieu d’un lac", Guillaume Mainguet a réalisé un autre court métrage "Vincent avant midi" en 2018. Aujourd’hui il développe le scénario de son premier long métrage "Les bois verts"