Un même sujet vu des Pays de la Loire et vu de Bretagne. C'est "Vu de l'Ouest", notre nouveau rendez-vous du dimanche. Aujourd'hui, le boom des brasseries artisanales proposé par Christophe Amouriaux.
►Notre reportageLes amateurs le savent, depuis une dizaine d'années, le marché des bières locales explose. Comment expliquer ce boom économique ? Pour répondre à cette question, nous sommes allés voir 3 brasseurs de l'Ouest. C'est dans le centre-ville de Nantes que nous allons trouver le premier élément de réponse. Direction, la micro-brasserie "Les Bières de Charlotte"
Ici, 3 variétés sont brassées toute l'année pour quelques milliers hectolitres seulement. Et ça marche. A chaque fois, il y a la touche personnelle de Charlotte. Ce jour-là, elle prépare sa blonde épicé : la Carlota. Des mélanges originaux et des produits naturels, c'est l'une des bases du succès des bières artisanales. Autre ingrédient important pour le premier cercle des plus petits des brasseurs, la proximité.
►Quelles sont les origines du renouveau des brasseries artisanales ?
Cette fois, direction le Finistère pour remonter à la source et trouver la référence en la matière. La Brasserie Coreff. Elle a été fondée en 1985 à Morlaix avant de s'installer il y a 18 ans à Carhaix. A l'origine : deux amis qui s'inspirent de ce qui se fait déjà en Angleterre. Et qui se lancent alors dans un pari un peu fou.
Quel est aujourd'hui le poids économique des bières artisanales dans les ventes en France ? Tout en haut, avec 75% des ventes, il y a bien sûr les bières industrielles. Ensuite, à 20% il y a les bières d'importations Et enfin 5%, c'est ce qui reste aux bières artisanales Un chiffre modeste mais en constante augmentation avec un marché très porteur. En Vendée, la brasserie Mélusine prévoit de doubler sa capacité de production tout en restant indépendante d'un grand groupe.
►Et le prix de vente dans tout ça ?
Il peut être 3 à 4 fois plus élevé qu'une bière standard. Micro, locale ou régionale, on dénombre quelque 1.200 brasseries indépendantes en France dont un peu plus de 10% dans l'Ouest.
Même si la Bretagne et les Pays de la Loire ne sont pas encore l'Alsace ou le Nord, ici aussi le phénomène des bières locales montent doucement mais sûrement en pression. Et ils sont de plus en plus à trinquer au succès de cette nouvelle tendance.