Piqûres en boites de nuit à Nantes : pas de produits toxiques décelés, le mystère reste entier

C'est un procureur pour le moins circonspect qui s'est exprimé ce lundi 14 mars après-midi au sujet des piqûres constatées par 23 personnes suite à une sortie en boite de nuit. Renaud Gaudeul a pris la parole pour répondre aux sollicitations des médias...même si l'enquête n'avance guère.

Le procureur de la république de Nantes a reçu ce lundi après-midi les journalistes qui le sollicitaient depuis plusieurs jours sur l'affaire des piqûres en discothèque.

Depuis le 16 février, 23 personnes ont porté plainte après avoir été piquées en soirée, alors qu'elles étaient sorties en discothèques.

Trois hommes, deux femmes, tous âgés de 18 à 20 ans, présentent, en effet, une trace de piqûre sur une jambe ou un bras.

Plusieurs jeunes femmes ont indiqué avoir été prises de vertiges, de maux de tête et, pour certaines d'entre elles, de perte de mémoire. 

Les analyses toxicologiques complètes (prise de sang et analyses d'urine) effectuées sur 16 de ces personnes n'ont rien donné !

Les sept premiers résultats reçus ne montrent pas la moindre substance de drogue, qui aurait pu, par exemple, avoir été administrée à l'insu des victimes. D'autres analyses se poursuivent pour détecter d'éventuelles traces de VIH. 

S'ils n'ont pas de piste pour expliquer ce phénomène, qui semble d'ailleurs circonscrit  à la région nantaise, les policiers prennent la chose très au sérieux.

L'enquête ouverte sous le chef "d'administration de substances nuisibles pour la santé" a été requalifiée en délit pour "faits de violences volontaires avec arme".

Une arme, qui reste mystérieuse elle aussi, car rien ne permet à cette heure d'affirmer que la piqûre a été administrée avec une seringue, elle pourrait, pourquoi pas, être le fait d'un insecte...

Le parquet a, en tout cas, alerté le CHU et les gérants de boites de nuit pour permettre de raccourcir les délais des prélèvements. Car, pour qu'une analyse toxicologique soit "utile", à savoir, fiable ou signifiante, il faut que le prélèvement sanguin soit effectué 5 à 6 h après les faits constatés, un délai qui monte à 10-12h pour un prélèvement urinaire.  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité