Plan social chez Saunier Duval : 250 postes menacés à Nantes.

Après l’annonce de suppressions de postes sur le site nantais du fabricant de matériel de chauffage, les syndicats devraient s’exprimer auprès des ateliers. La direction assure vouloir limiter la casse.

Ce mardi 16 juillet, la direction du site nantais de Saunier Duval a détaillé son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression de 250 postes en raison de la baisse du marché de la pompe à chaleur en Europe.

Pour pallier la baisse de ses ventes, l’entreprise avait déjà pris des mesures afin de réduire sa force de production.

Réduction du temps de travail, chômage partiel et prêt de salariés

Ces derniers mois, le temps de travail des salariés a été réduit, le chômage partiel a été mis en place et près de 90 employés ont été prêtés à d’autres industriels locaux comme Airbus. Mi-mai, l’entreprise annonçait entre 40 et 50 suppressions de postes, c’est finalement cinq fois plus.

Yuna Josse, directrice de l’usine nantaise, justifie cette décision par une demande qui ne fait que s’écrouler. « On fait face à une baisse de l’ordre de 50%. Jusqu'à peu près au mois de mai, on avait beaucoup de marchés européens qui étaient en déclin et ceux qui restaient vivants se sont retournés également. Donc là, on n'a plus d'autre choix que de lancer un PSE », assure-t-elle.

"l'augmentation du prix de l'électricité et l'inflation ayant mis en pause les consommateurs"

Yuna Josse

Directrice site nantais de Saunier Duval

En septembre 2023, Emmanuel Macron pariait pourtant sur les pompes à chaleurs dans son plan de rénovation énergétique. Le président avait annoncé vouloir tripler leur production en France d’ici 2027 en comptant sur une croissance du secteur. Yuna Josse assure avoir suivi le cap : « On est passé d'un capacitaire de 20 000 pompes à chaleur par an à un capacitaire de 120 000 avec des investissements majeurs ». 

Aujourd’hui, la direction de l’usine nantaise regrette que la demande n’ait pas suivi. Elle l’explique par "l'augmentation du prix de l'électricité et l'inflation ayant mis en pause les consommateurs".

Trois mois de négociation

"Le plan de sauvegarde va commencer début septembre puis vont suivre trois mois de négociations avec les organisations syndicales", informe Yuna Josse. Elle assure également vouloir limiter la casse en favorisant les départs volontaires qui devraient ensuite avoir lieu de janvier à mi-mars."On va favoriser aussi toutes les mesures d'âge, départs en retraite anticipée", ajoute-t-elle.

Les départs contraints arriveront en avril 2025. De leur côté, les syndicats de l'entreprise, la CFDT et FO, doivent s'exprimer devant chaque ateliers à partir de 13h cet après-midi.

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