L'état de santé de la fillette de 22 mois intoxiquée dans un restaurant de Pornic le 1er août dernier "montre des signes d'amélioration" précise son père ce mercredi 7 aout. Mais les conséquences médicales de l'accident restent méconnues pour l'heure.
"Pour le moment, elle est toujours sous assistance respiratoire et toujours sédatée. On espère une extubation, le retrait de la machine qui lui permet de respirer, dans les heures qui viennent", nous a expliqué le papa d'Elisabeth, lors d'un entretien par téléphone ce mercredi 7 août. "mais pour ce faire, il faut qu’elle soit réveillée. Les médecins diminuent les doses de sédatif mais ça prend du temps, car les doses ont été très élevées".La fillette de 22 mois est hospitalisée au CHU de Nantes depuis le 1er août, après avoir été intoxiquée par du détergent industriel, servi à la place d'un jus de fruits, dans un restaurant de Pornic. Elle avait été immédiatement placée dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire en raison d'un œdème.
Des brûlures très graves de l'œsophage
La famille originaire de la région parisienne était en vacances pour une semaine à Pornic, lorsque l'accident s'est produit.Au chevet de leur enfant depuis dimanche, le couple espère pouvoir de nouveau communiquer avec elle rapidement.
"L’œdème s’est suffisamment résorbé à priori pour qu’elle puisse respirer seule, c’est pour cela qu’elle va être réveillée mais elle sera toujours sous morphine, parce qu’elle a sûrement des douleurs atroces : son œsophage ne va pas mieux, il est toujours sévèrement brulé", confie le papa.
Les parents ont été informés par l'équipe médicale que la guérison de leur enfant prendrait du temps.
"Depuis le début les médecins nous ont prévenus : ce type de brûlures, ce sont des semaines, des mois, des années avant de retrouver une vie normale. Il faut attendre que son œsophage cicatrise. Il y a un risque de devoir le remplacer".
Lundi, les médecins ont pratiqué une gastrotomie, intervention qui a permis de poser une sonde afin d'alimenter la fillette.
"C'est moralement très difficile", explique le papa, toujours dans l'attente de résultats d'analyses. "Hier, elle a fait beaucoup de fièvre; elle est repartie au scanner; on a passé une journée vraiment très dure. Elle est repassée sous antibiotiques."
Elisabeth pourrait être transférée la semaine prochaine en Ile de France, où réside la famille.
Une enquête, confiée à la brigade de gendarmerie de Pornic, a été ouverte par la procureure de Saint-Nazaire pour blessures involontaires visant trois victimes, Elisabeth et ses parents. Ces blessures ont entraîné 21 jours d'ITT pour la mère et 10 jours d'ITT pour le père. Impossible pour l'heure d'évaluer les séquelles pour la petite fille.