Grève du 13 janvier dans les écoles : "Le bateau coule", les enseignants dénoncent un protocole sanitaire Covid-19 jugé inefficace et le manque de moyens

La plupart des syndicats de l'Éducation nationale et des mouvements lycéens appellent à la grève nationale ce jeudi 13 janvier. Le mouvement pourrait toucher de nombreux établissements de la région.

L'appel national à la grève lancé le 7 janvier a obtenu une forte adhésion de la part des syndicats de l'enseignement qui souhaitent dénoncer la gestion de la pandémie de Covid-19, et un manque de moyens pour y faire face. 

Enseignants et parents dénoncent un manque de moyens

Pour Clément Brochard, co-secrétaire de SUD éducation en Loire-Atlantique, ce mouvement, suivi par l'ensemble des syndicats du département, est la suite d'une mobilisation qui a débuté un mois plus tôt à Saint-Herblain.

L'objectif était de réclamer plus de moyens dans les écoles : davantage d'AESH pour accompagner les élèves en situation de handicap, de psychologues, médecins et infirmiers scolaires ou d'enseignants du réseau d'aide spécialisé aux élèves en difficulté (RASED) "Le contexte sanitaire met en lumière le manque de moyens, il amplifie les difficultés et révèle également le mépris du ministère de l'Education nationale. Par exemple, nous avons découvert le nouveau protocole sanitaire par la presse", déplore-t-il, en affirmant avoir le soutien de parents d'élèves. 

"Aujourd'hui, c'est un peu le Titanic, dans les écoles, collèges et lycées du département", déplore Jean-Baptiste Lalanne, coprésident départemental du Maine-et-Loire de la fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) dans un communiqué de presse. "Chaque jour, les effectifs se raréfient avec de moins en moins d'élèves... et des personnels également absents. Le bateau coule". Il dénonce un manque de moyens pour faire face au coronavirus dans les établissements scolaires.

Selon le syndicat FCPE, qui pointe du doigt de nombreuses absences non-remplacées des professeurs, 10 % des enseignants en moyenne seraient absents, malades ou cas contact.

Un protocole difficile à mettre en œuvre 

Le syndicat de parents d'élèves dénonce "un échec du protocole", en particulier la série de tests, que devaient jusqu'ici réaliser les élèves si un cas positif était détecté dans leur classe, et d'autotests.

Le protocole sanitaire, assoupli une première fois par le gouvernement jeudi 6 janvier, est jugé trop lourd. Florence Prudhomme, coprésidente du FCPE en Maine-et-Loire dénonce dans un communiqué : "Les enfants passent plus de temps devant les pharmacies qu'à l'école". Ceux-ci ne sont pas prioritaires et face à la flambée de l'épidémie, les tests dans les pharmacies et les laboratoires sont pris d'assaut, avec souvent de longues files d'attente.

Le protocole a finalement été simplifié encore une fois lundi 10 janvier : il n'est plus demandé aux élèves de faire la queue pour effectuer un test PCR ou antigénique. Ils pourront désormais récupérer 3 autotests en pharmacie. De plus, "on ne demandera pas tout de suite aux parents de venir chercher le leur au motif qu’il est cas contact. On attendra la fin de la journée ou de la sortie scolaire", a déclaré lundi soir Jean Castex. Pour Jean-Baptiste Lalanne du syndicat des parents d'élèves, cette nouvelle réforme du protocole résonne comme "un aveu de faiblesse du gouvernement, qui reconnaît que les mesures sont inadaptées"

Le mouvement national de grève pourrait être massivement suivi dans les établissements de la région. "Elle peut pénaliser des parents, mais cela ne changera pas grand-chose vu le désordre ambiant" regrette Jean-Baptiste Lalanne

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