Suite à l'expulsion de 125 familles à Sainte-Luce-sur-Loire, vendredi, la communauté rom de la commune était dans l'attente d'un lieu où vivre. Un terrain provisoire a été trouvé pour une dizaine de familles.
"Les expulsions, c'est pas une solution", répète Mirabela Mile. "On doit trouver des solutions et ensemble on peut réussir, mais il faut une volonté politique". Après l'évacuation d'un terrain où vivaient depuis plusieurs mois des familles roms, les problématiques de relogement se posent de nouveau dans la communauté."Ca me rappelle les années 50, vécues par l'Abbé Pierre", rappelle le maire de Sainte-Luce-sur-Loire Jean-Guy Alix. "On est dans cette même situation, à notre époque, en 2018. Après 30 ans de partie de patate chaude autour de la métropole. C'est inadmissible de laisser des familles, des enfants vivre dans ces conditions là. Et l'expulsion, on le voit bien, ne règle rien, tant qu'il n'y a pas derrière la solution d'accueil". Il en appelle à l'aide des autres communes. En attendant, une dizaine de familles vont pouvoir rester temporairement sur un des terrains de la commune. Les autres familles concernées par l'évacuation sont notamment retournées vers Nantes.
Reportage de Manon Monnier et François Bobet, avec comme interlocuteurs :
- Mirabela Mile, Représentante des Roms dans la métropole nantaise
- Jean-Guy Alix, Maire de Sainte-Luce-sur-Loire