Santé, bonheur et pogo général avec Supermarket et les Futuristes

Il a terminé l'année 2023 en beauté avec la sortie d'un quatrième album, il commence 2024 par un concert au Ferrailleur le 7 janvier, rencontre avec le groupe ligérien de rock pour petits et grands Supermarket et les Futuristes...

Ses quatre musiciens ont été élevés au bon son des Clash, des Ramones, des Sheriff, Bérurier Noir et autres Mano Negra. Alors, forcément, ça ne peut que s'entendre ! Supermarket et les Futuristes est un groupe de rock tendance punk avec cette particularité de jouer pour les jeunes, pardon, pour tous ceux qui sont restés jeunes.

Ok Pogo est le nom bien senti de son dernier album, le quatrième, sorti début décembre, onze titres admirablement mis en couleurs par Nikko, guitariste hier de Dolly, aujourd'hui d'Eiffel, et réalisateur sur différents projets musicaux.

Aux baguettes et médiateurs, Jéronimo SuperMarket aka Jérôme Marquet (guitare et chant) et son backing band composé de Visten Fat Circle Futurrr aka Steven Goron (batterie), The LittleSubSonik Futurrr aka Jean Marie Briand (basse) et Varen Fel Futurrr aka François Brey (guitares et claviers). Interview...

Vous avez 10 ans aujourd'hui. On peut vous croire ? 

Jérôme Marquet. Je le jure sur la tête de ma mère, le projet SuperMarket est né il y a 10 ans. D’abord en mode solo (Le Bal des Moutards), en duo avec L’ours Blanc bipolaire aka David Frabolot à la batterie (Les Zanimals). Ces deux formules sont toujours en activité. Je les joue toute l’année. C’est très rock'n’roll, et à l’adresse du jeune public. J’aime bien dire : pour les mômes et leurs adultes !

Dix ans de concerts, dix ans de studio, dix ans de récré ? 

Jérôme Marquet. Oui, c’est un peu ça. C’est mon 4ᵉ album en 10 ans. Ok Pogo succède à Hier le futur. Faire du live, c’est effectivement la récré. Faire vivre les morceaux, jouer nos personnages de clowns respectifs... la scène est un vrai terrain de jeu.

Quel est votre meilleur souvenir ? 

Jérôme Marquet. Le live au VIP à St-Nazaire le 3 novembre dernier, devant une salle comble avec un public qui reprend les titres à tue-tête. C’était énorme !

Vous venez de sortir un 4e album, Ok Pogo, réalisé par Nikko (Dolly, Eiffel...). Fiers du résultat ? 

Jérôme Marquet. Super rencontre avec Nikko. Nous sommes très très contents du rendu. Nikko a plein d’astuces, d’idées. Il propose des trucs qui font mouche, il a sa façon de trouver des couleurs de sonorités en jouant sur les amplis, sur la disposition des micros. Ce n’est pas un exercice facile, il faut se rencontrer, se capter, tout cela est très subjectif. À l'arrivée, c’est un album frais, décalé, plutôt punk rock avec des distos bien placées. Un album réalisé dans l’urgence. En tout cas, c’est comme cela qu’on l’a imaginé. Et Nikko est un mec super sympa. Alors forcément, ça aide.

Ok Pogo est un album jeune public mais pas que... 

Jérôme Marquet. Avec Ok Pogo, il y a cette envie de sortir de l’étiquette « jeune public ». Tout est très codifié dans ce secteur et je n’ai jamais su coller à une règle. Ça m’ennuie. Jusqu’ici, je me suis fait ma propre idée du « jeune public », ma propore esthétique. Ça ne convient pas à tout le monde, mais qu’importe, c’est SuperMarket. Pour n'importe quelle programmation, Ok Pogo, c’est le pas de côté, et ça fonctionne sévèrement. La jeunesse, c’est un état d’esprit, non ?

Votre musique est très rock, voire punk. On sent l'influence de ce qu'on appelait la scène alternative dans les années 80 du siècle passé...

Jérôme Marquet. Tout à fait. J’ai eu 50 ans cette année. J’avais 10 ans en 1983 et 20 en 1993. Jean-Marie à la basse me talonne. Steven n’est pas très loin non plus. J’avais une collection de cassettes avec la Mano Negra, Les Sheriff, les Bérus, Cure, mais aussi Nirvana, Pixies … rien de très original pour l’époque mais ça marque une vie de mélomane. Dans Ok Pogo, nous nous sommes amusés à glisser plein de références de groupes, les Ramones sur trop tard pour toi, les Clash sur 51 tobek for ever…

Depuis 10 ans que je trimbale SuperMarket, je fais vivre ce personnage, une sorte de Peter Pan du 21ᵉ siècle. 

Jérôme Marquet

Vos textes parlent de cantoches, de poissons et de haricots, de voyage scolaire à London, d'orientation… mais aussi d'un monde cinglé, de bateaux de croisière qui bouchent l'horizon sur les plages de Saint-Nazaire... Du gros son et des petits messages, c'est l'esprit rock en somme ?

Jérôme Marquet. Il reste tant des choses à raconter, sans avoir à faire la leçon. J’aime bien prendre le contre-pied et parler des choses avec dérision, sans me prendre au sérieux, de façon fun mais cash. SuperMarket est probablement subversif ! Nous balançons tout cela à une vitesse moyenne de 150 bpm.

Vous serez le 7 janvier au Ferrailleur à Nantes pour fêter la sortie de l'album. À quoi doit-on s'attendre ? Un concert ? Un spectacle ? 

Jérôme Marquet. C’est un peu tout cela en même temps. Depuis 10 ans que je trimbale SuperMarket, je fais vivre ce personnage, une sorte de Peter Pan du 21ᵉ  siècle. Je suis en lien avec le public, je vais le chercher et lui vient me chercher aussi. Cette dimension de show réside ici aussi, pas de SuperMarket sans avoir affaire au public. Il y a toute une ambiance sur scène avec les Futuristes et leurs combinaisons vertes, leurs casques. Il y a un truc mystérieux et un peu kitch en même temps et ça fait le job !

Un concert au Ferrailleur et après ?

Jérôme Marquet. Nous serons à la Salle Equinoxe de Savenay le 6 mars et au TNT à Nantes du 23 au 26 avril. D’autres dates sont à venir !

Merci Jérôme, merci Supermarket et les Futuristes

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