Scopitone 2015 : rencontre avec College l'invité surprise du festival

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Le producteur anglais Sophie devait se produire mercredi aux côtés de Yelle et Myriam Bleau. Après un désistement pour d'obscures raisons, c'est le Nantais Collège qui jouera finalement. Un cadeau de dernière minute, College, c'est l'un des titres phares de la bande originale de Drive. Interview...

Si je vous dis "Drive", ça vous cause ? Forcément. Ce film de Nicolas Winding Refn a rencontré un immense succès, grâce notamment à la réalisation implacable, au charisme de l'acteur Ryan Gosling mais aussi grâce à la bande originale, l'une des plus belles de ces dernières années.

Deux Français figurent sur la BO de "Drive", Kavinsky avec son fameux "Nightcall", et College avec son non moins fameux "A Real hero", plus de 23 millions de vues sur YouTube. De quoi en rester muet d'admiration... mais pas sourd.

Pour ceux qui n'auraient pas fréquenté une salle de cinéma depuis "La Grande vadrouille" ou refuseraient de mettre la tête et les oreilles dans YouTube, College c'est ça...

C'est ça, mais pas que ! College est né en 2005 de la volonté d'un musicien nantais, David Grellier, en même temps ou presque que Valerie, au départ un blog, à l'arrivée un label, un collectif, un réseaux culturel qui s'est donné pour mission de célébrer la culture 80's. David Grellier est aussi la moitié de Sexy Sushi, célèbre groupe d'electro punk qu'on a pu découvrir en live à Scopitone justement il y a deux ans et que nous avions interviewé à cette occasion. 

College est né en 2005. Six ans plus tard, vous connaissez un succès foudroyant avec "A Real hero", l'un des titres phares de la bande son du film "Drive". Ça a changé quoi dans votre vie et dans vote manière d'appréhender la musique ?

David Grellier. Cela m’a permis d’être encore plus indépendant et de ne pas dépendre de l’industrie du disque. J’ai pu produire mes nouveaux disques plus facilement et aussi ceux d’autres artistes.

Avez-vous été contacté par d'autres réalisateurs de films suite à la BO de "Drive" ?

D. Grellier. Oui, par un réalisateur français notamment et aussi d’autres projets comme des propositions de clip mais cela n’a pas abouti.

Quel genre de cinéma aimez-vous ?

D. Grellier. J’aime le cinéma fantastique, la science fiction, le polar et aussi beaucoup les thrillers.

Quelles images vous viennent à l’esprit lorsque vous jouez ou écoutez votre musique ?

D. Grellier. Je n’ai pas d’images particulières en tête quand je compose mais je recherche plutôt des ambiances et des moments que j’ai aimés et que je veux revivre à travers la musique.

Parallèlement à College, vous avez créé Valerie en 2007, au départ un blog, à l'arrivée un collectif, un label. Quel est précisément le but de celui-ci et qu'est-ce qui le relie à College ?

D. Grellier. Valerie est né a une époque en 2007 où les blogs et Myspace émergeaient peu à peu et c’était très excitant, un peu comme l’arrivée des fanzines dans les années 80. J’ai toujours vu Valerie comme un média à plusieurs facettes, la musique, l’image, l’échange avec des artistes et le moyen de partager tout ça avec le plus grand nombre. College est arrivé un peu avant et s’est développé en suivant cette philosophie.

Vous remplacez au pied levé le producteur anglais Sophie qui a annulé son concert pour d'obscures raisons. Ça ne vous contrarie pas de jouer les jokers ?

D. Grellier. Non, tout va très vite dans la musique aujourd’hui et je suis déjà venu régulièrement à Scopitone. Alors ça me fait plaisir de jouer pour la première fois à Stéréolux et en plus c’est à Nantes, la maison.

Qu'attendez-vous du concert de mercredi ?

D. Grellier. J’espère faire partager et faire découvrir mon univers.

Quel est l'artiste, l'album, le titre, l'événement qui a été pour vous un déclic et vous a entraîné dans le monde de la musique ?

D. Grellier. Je suis arrivé à vivre de la musique uniquement parce que j’ai eu la chance que mes projets fonctionnent. Ma passion est devenue un métier mais au départ je ne pensais vraiment pas à ça et je crois qu’il faut toujours garder ça en tête. Si je ne devais citer qu’un groupe je pense à Tangerine Dream.

Quels disques traînent en ce moment du côté de votre platine ?

D. Grellier. Des vieux vinyles de techno anglaise.

Vous travaillez régulièrement avec le graphiste allemand Alexander Burkart qui a signé vos pochettes. C'est important pour vous d'apposer une identité graphique sur votre univers musical ?

D. Grellier. C’est essentiel car le noyau du projet est basé sur cette relation que nous avons développée, nous aimons échanger sur l’art, les vieux magazines, les logos, les films et nous y puisons une énergie créative nouvelle.

Votre concert à Stereolux sera accompagné d’une création vidéo. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

D. Grellier. Nous avons développé avec mes amis de la société AWI et Alexander Burkart toute une galerie d’éléments visuels qui réagissent en temps réel avec la musique. Nous voulions animer les pochettes de mes disques mais aussi étendre l’expérience graphique.

Merci David, merci College

Propos recueillis le 15 septembre 2015 par Eric Guillaud

Plus d'infos sur College ici, plus d'infos sur Scopitone là

 

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