Le conseil départemental de Loire-Atlantique s'attèle au problème des bateaux abandonnés sur le canal de Nantes à Brest. Des épaves plus ou moins grandes, échouées parfois depuis plusieurs années. Difficile bien souvent d'identifier leur propriétaire.
Une coque abandonnée, verdie par des années passées sur la berge, des épaves comme celle-ci les agents du département en ont recensé plusieurs dizaines sur le canal de Nantes à Brest. Une pollution visuelle, environnementale, et un danger pour le canal.
"On voit bien l'état de (certains) bateaux, explique Peter Dugué, unité milieux naturels et voies navigables au Conseil départemental de Loire-Atlantique, ces épaves peuvent "se retrouver coulées en plein milieu et être très dangereuses en fait pour les usagers et les navigants".
À la dérive, les épaves peuvent se dégrader, encombrer les écluses ou s'échouer, il faut donc exiger leur enlèvement.
Reste à identifier le propriétaire, ces bateaux sont souvent non immatriculés, d'autres simplement négligés.
"Ça peut être des bateaux oubliés par leur propriétaire, qui ne souhaitent plus s'en servir, ou alors qui sont trop coûteux en entretien, explique Peter Dugué, ou alors qui ne savent même pas qu'ils sont propriétaires suite à un décès".
Une gêne de plus en plus présente
L'entretien d'un bateau coûte de quelques centaines à quelques milliers d'euros par an. Pour les amoureux de la plaisance, ces bateaux abandonnés sont une gêne de plus en plus présente.
"Au fil des ans, il y a de plus en plus de bateaux, explique Serge, au delà de la pollution que ça engendre dans le canal, il y en a certains qui sont là depuis plus de 10 ans sans bouger, sans jamais naviguer, ils sont là, ils occupent une place alors qu'il y a des listes d'attente dans tous les ports"
Passé un délai de six mois après le constat d'abandon par procès-verbal, sans manifestation du propriétaire, le Département procèdera à l'enlèvement et à la destruction de ces embarcations, une procédure qui peut prendre encore plusieurs mois.
Le reportage de Cathy Colin, Boris Vioche et Christophe Person