Trains Intercités: l'État lance un appel à candidatures pour les relations Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux

Le gouvernement a ouvert le processus d'ouverture à la concurrence des trains Intercités, en publiant un appel à candidatures pour l'exploitation des lignes ferroviaires Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux pendant dix ans, à partir du début 2022.

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Les compagnies intéressées ont jusqu'au 28 février pour manifester leur intérêt, précise un avis publié mardi 28 janvier au bulletin européen des appels d'offres (TED). Le gouvernement sélectionnera les candidats fin mars pour leur envoyer le dossier complet.

"La date prévisionnelle de début d'exploitation des services est fixée au début de l'année 2022", sachant que le gagnant sera choisi "au minimum 16 mois" à l'avance, c'est-à-dire au début de l'automne 2020.

La SNCF, qui exploite actuellement les deux lignes, et son concurrent Transdev ont déjà fait savoir qu'ils seraient candidats.

Le futur exploitant devra assurer une fréquence minimale de quatre allers-retours pour Nantes-Bordeaux et de deux à trois allers-retours pour Nantes-Lyon, les candidats étant "libres de proposer une offre plus importante en termes de fréquence ou de prolongement de la desserte".

"un haut niveau de qualité du service, de ponctualité, d'accueil, d'information et de confort".


Les trains, neufs, seront mis à disposition par l'État, l'exploitant devant offrir "un haut niveau de qualité du service, de ponctualité, d'accueil, d'information et de confort", s'occuper de la maintenance des matériels, de la politique commerciale et tarifaire et de la vente des titres de transport, éventuellement en passant par des sous-traitants.
La maintenance du matériel roulant pourra être réalisée soit dans le technicentre de la SNCF à Nantes, soit dans "un nouvel atelier à réaliser par le titulaire dont la propriété reviendra à l'État à la fin du contrat de service public".
 


Le gouvernement avait annoncé en janvier 2019 le choix des lignes Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux pour "tester" l'ouverture à la concurrence des "trains d'équilibre du territoire" (TET), plus connus sous le nom d'Intercités, qu'il subventionne.

En 2018, année marquée par la grande grève du printemps contre la réforme ferroviaire, le déficit d'exploitation de Nantes-Bordeaux avait atteint 13,7 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 9,1 millions,  et celui de Nantes-Lyon de 9 millions pour des recettes de 7,8 millions seulement, précise le gouvernement.

Le futur exploitant "percevra une contribution financière de l'Etat", mais celui-ci "attend du titulaire du contrat envisagé qu'il assume tout ou partie du risque lié à l'exploitation", précise le gouvernement.

Les autres Intercités Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), Paris-Clermont, Bordeaux-Toulouse-Marseille et Toulouse-Hendaye, de même que les trains de nuits Paris-Briançon et Paris-Rodez/La Tour-de-Carol/Cerbère, restent jusqu'à nouvel ordre exploités par la SNCF.
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