Les voitures et les camions polluent mais les cargos également. Rien qu'en Europe, ce sont 50 000 personnes qui mourraient prématurément à cause d'émissions de différents oxydes.
Des chercheurs allemands de Rostock et de Munich ont montré que le transport maritime provoquerait en europe la mort de 50 000 personnes et coûterait 58 milliards d'euros aux services de santé. En cause, la pollution à l'oxyde de soufre et à l'oxyde d'azote qui accélèrent la formation de particules fines et ultra-fines
La voile semble donc une solution d'avenir pour le transport maritime.
A Nantes, une jeune start-up, Neoline, s'apprête à construire d'ici 2 ans deux cargos propulsés à 90% par la voile avec un gréement fractionné et rétractable afin de pouvoir passer sous les ponts. Il s'agit de cargos rouliers de 136 mètres de long capables d'assurer des lignes régulières entre Saint-Nazaire et la côte est américaine. Sa vitesse de croisière serait de 11 noeuds au lieu de 15 pour un cargo au fuel. Un handicap surmontable.
Une autre start up nantaise propose une solution différente et complémentaire. Zéphyr et Borée a imaginé des ailes articulées adaptables sur un cargo de 101 mètres permettant de réduire de 30 % les émissions en CO². Une performance moins intéressante que celle de Néoline qui se rapproche du zéro carbone mais qui va dans le même sens. Pour Toovalu, une jeune start up nantaise, spécialiste des bilans carbone, les cargos à voile ne sont plus une utopie.
"Pour les paquebots et les cargos, on attend au moins 50% de réduction de ces émissions d'ici 2030, " explique Marie Gaborit, co-fondatrice de Toovalu.
Mais il n'y a pas que les start up qui croient à ces innovations. les Chantiers de l'Atlantique vont prochainement tester à Marseille des ailes rigides pliables sur le ponant, un voilier de 30 mètres. La technologie avait été présentée en mars dernier à Miami. Elle est capable d'équiper des paquebots de 85 à 190 mètres.
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