Le procureur de la République de Nantes a annoncé vendredi 26 juillet la mise en examen d'un homme de 39 ans, sans domicile fixe, soupçonné d'avoir commis le cambriolage spectaculaire de la bijouterie Maty à Nantes le 13 juin 2024.
C'est un cambriolage spectaculaire qui avait eu lieu dans la nuit du 13 au 14 juin, dans une bijouterie de la rue Crébillon à Nantes. Un trou avait été creusé dans le plancher de l'appartement situé au premier étage, puis un incendie avait été déclenché pour effacer les traces.
Mercredi 24 juillet, un homme de 39 ans a été interpellé, puis placé en garde à vue deux jours plus tard.
La vidéosurveillance et l'ADN ont parlé
Dans un premier temps, les images de vidéosurveillance avaient permis de démontrer qu'une seule personne était présente sur les lieux le soir du cambriolage, après un repérage dans les jours précédents.
Malgré l'incendie volontaire, de l'ADN avait été prélevé en plusieurs endroits, les analyses montrant là encore qu'il s'agissait d'une seule personne.
Un suspect déjà connu des services de police
L'homme interpellé mercredi est âgé de 39 ans, sans domicile fixe et sans profession connue. Il avait déjà fait l'objet de quatre condamnations sur son casier judiciaire, en particulier pour des faits de violences aggravées, menaces de mort, appels téléphoniques malveillants, usage de stupéfiants, conduite sous l’empire d’un état alcoolique.
Les perquisitions menées dans ses différents points de chute ainsi que dans son véhicule ont permis de retrouver un des bijoux dérobés ainsi que des vêtements correspondant à ceux identifiés sur caméras.
Le suspect a reconnu avoir commis les faits et expliqué avoir pénétré dans l’appartement situé au-dessus de la bijouterie, en creusant un trou au niveau du plancher, en descendant à l’aide d’une corde, avant de prendre la fuite par les toits, après avoir déclenché l'incendie.
Auparavant, il s'était équipé d'une combinaison intégrale blanche et avait pris le soin de "protéger son chantier" par des bâches.
350 000 euros de bijoux, perdus dans la nature
Les bijoux dérobés représentent une valeur de 350 000 euros. L'homme a soutenu avoir perdu la marchandise, volée, selon ses dires, par un fournisseur d'héroïne en Espagne, alors qu'il s'approvisionnait pour sa consommation personnelle.
Le juge d'instruction auquel il a été présenté ce vendredi l'a mis en examen des chefs de vol par effraction dans un lieu d’entrepôt aggravé par la circonstance supplémentaire de dissimulation de son visage et dégradations par un moyen dangereux pour les personnes.
Placé en détention provisoire, le suspect encourt une peine de dix ans d’emprisonnement.