Un individu "radicalisé", assigné à résidence pendant trois mois, a pu prendre l'avion à Nantes avec des couteaux et une petite bonbonne de gaz dans son bagage en soute. Il a été arrêté au Maroc.
Un individu "radicalisé", assigné à résidence pendant trois mois, a pu prendre l'avion à Nantes avec des couteaux et une petite bonbonne de gaz dans son bagage en soute, avant d'être arrêté à son arrivée au Maroc, a indiqué mercredi la préfecture de Loire-Atlantique, confirmant des informations du quotidien local Presse-Océan.
Cet ancien militaire converti à l'islam avait été interpellé en novembre dernier à Angers à la suite des attentats de Paris puis assigné à résidence jusqu'à la mi-février. Il n'était plus assigné à résidence lorsqu'il s'est présenté dimanche à l'embarquement pour le Maroc à l'aéroport de Nantes-Atlantique et rien ne lui interdisait de quitter le territoire, a-t-on souligné à la préfecture.
"Dans le cadre de la coopération entre la France et le Maroc", l'individu avait été signalé aux autorités marocaines "et sa prise en charge (à l'aéroport de Fès) n'est pas complètement un hasard", a-t-on fait valoir de même source.
Selon une photo diffusée par des médias marocains, dont le site Goud.ma et le journal Assabah, le bagage semblait contenir au moins quatre couteaux de cuisine, une machette, deux canifs, une matraque rétractable, une cagoule noire, une bonbonne de gaz et d'autres objets plus difficilement identifiables.
D'après la préfecture de Loire-Atlantique, son bagage emporté en cabine a bien été contrôlé lors de l'embarquement et ne contenait rien de suspect.
Son bagage en soute a quant à lui été contrôlé par les détecteurs électroniques qui n'ont pas non plus réagi, faute de présence d'explosifs.
La bonbonne de gaz, de type réchaud de camping, est un combustible, pas un explosif, souligne-t-on à la préfecture, où l'on assure que "toutes les procédures de sécurité ont été respectées" à l'aéroport de Nantes.
Selon des sources proches de l'enquête, l'homme avait emménagé au Maroc avec sa femme à l'été dernier. Il était revenu en France pour vendre son appartement.