Les passagers du vol Volotea Athènes-Nantes auraient dû décoller de la capitale grecque à 19h30, mercredi 6 septembre. Ils ont finalement passé la nuit à l'aéroport sans aucune prise en charge. Les voyageurs dénoncent l'absence de contact avec la compagnie low cost.
"Nous sommes bloqués à l'aéroport d'Athènes depuis hier soir. Le vol de 19h30 a été reporté deux fois dans la soirée puis finalement annulé", explique Emmanuel Bouvet, passager du vol Athènes-Nantes, ce jeudi 7 septembre, dans la matinée.
Contactés par de simples SMS automatiques, les passagers du vol V72317 ont été livrés à eux-mêmes. "Ils nous ont dit de rejoindre le comptoir Volotea, mais il n'y en a pas à Athènes !" Leur prestataire local, Skyserv a également décliné toute prise en charge. "Vous vous débrouillez et vous envoyez vos factures à Volotea, nous a dit le prestataire".
Une situation aussi dénoncée par Georges sur le réseau X (ex-twitter), qui relate une nuit passée à même le sol.
"Nous avions trouvé une chambre d'hôtel, mais le taxi n’a pas réussi à nous transférer, c’était un déluge", poursuit Emmanuel Bouvet.
La compagnie low-cost explique ces retards par les conditions météorologiques difficiles, pourtant "la majorité des vols ont été assurés jusque tard dans la nuit, assure Emmanuel Bouvet. Le problème est ailleurs, les intempéries n'ont pas commencé hier".
Dans la matinée, la situation des passagers ne s'est pas améliorée et la confusion règne quant à l'horaire de retour vers Nantes. Un premier vol annoncé à 11h a finalement été décalé à 16h, "mais il n'est affiché nulle part et n'apparaît pas sur flightradar", s'inquiète Emmanuel Bouvet.
Huit personnes n'ont pas pu s'enregistrer sur le vol retour
À 15 h 45 ce jeudi après-midi, les passagers étaient enfin à bord de l'avion de retour, prêt à décoller. "L'équipage explique avoir été bloqué hier à Mykonos du fait de la météo. Ils ont atteint leur limite de temps de travail journalier (13 h) et n'ont donc pu assurer notre vol. Jonglerie entre les conditions météo et une logistique défaillante !", réagit Emmanuel Bouvet, avant le décollage.
Mais huit personnes n'ont pu monter à bord de l'avion. "Nous n'étions pas inscrits sur la liste des passagers", déplorent Michelle et Yves, un couple d'une soixantaine d'années. Une déconvenue supplémentaire, après "avoir passé une nuit par terre sur du carrelage". "Pourtant, il restait trois places disponibles dans l'avion", assure Michelle.
Le couple a réussi à acheter des billets pour un vol retour vendredi à 12h30 et cherche désormais une chambre d'hôtel près de l'aéroport. "On repart pour 24 heures", réagit le couple, fatigué et en colère contre la compagnie low cost. "Ils se déchargent de tout. On n'a eu aucun interlocuteur. On a été livré à nous-même."
"On va essayer d’être dédommagés du vol et de la chambre d’hôtel", concluent-ils, dépités.
Ce nouvel incident fait écho à un autre problème majeur survenu la nuit du 26 au 27 juillet. À cette date, un vol en provenance d'Athènes à destination de Nantes avait été détourné vers l'aéroport de Toulouse. Les 167 passagers avaient été contraints de passer la nuit sur des lits de camp installés en urgence par les pompiers dans un des halls. Ils ont décidé de porter plainte collectivement contre la compagnie Volotea qui refuse de les indemniser.