Une semaine après leur retour chez eux, les passagers du vol Athènes-Nantes détourné de sa destination, qui ont dû passer la nuit à l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), ont décidé de porter plainte collectivement contre la compagnie Volotea qui refuse de les indemniser.
C'est une nuit mouvementée, qu'ils ne sont pas près d'oublier et qu'ils ont l'intention de porter devant la justice. Le 26 juillet dernier, le vol Volotea Athènes-Nantes décolle avec près de 3 heures de retard. Arrivée prévue après minuit. Problème : l'aéroport de Nantes-Atlantique ferme ses portes à minuit et ne peut accueillir l'avion. Les 167 passagers en sont informés dix minutes avant l'atterrissage prévu.
Lits de camp dans l'aéroport
C'est donc à Toulouse que l'avion atterrit. "On nous a proposé de passer la nuit en hôtel mais sans moyen pour nous y conduire, et sans information pour notre retour à Nantes", rapporte une voyageuse. La plupart des passagers décide donc de rester sur place. L'aéroport toulousain fournit des lits de camp, les pompiers distribuent de l'eau.
Au matin, la compagnie se manifeste et expose les modalités de retour. Faute de personnel, l'avion repart à vide. Et les passagers sont acheminés vers Nantes... en car. Et avec 23 heures de retard.
Volotea ne s'estime pas responsable
Rapidement, des voyageurs se tournent vers Volotea pour se faire rembourser. Mais la réponse est sans appel : la compagnie n'est pas responsable de cette circonstance et ne peut donc donner suite aux demandes d'indemnisation.
Nous vous confirmons que des restrictions aéroportuaires ont/a affecté notre opération, ce qui constitue une circonstance hors de notre contrôle qui n'aurait pu être évitée même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises.
VoloteaCourrier envoyé à une passagère
"C'est une incapacité de gestion de crise", estime une passagère. "On ne va pas en rester là. Il y a des conséquences, professionnelles notamment".
Nous allons porter plainte collectivement. On est en train de recenser les plaignants, on va créer une boîte mail dédiée.
Une passagère
Les passagers en contact depuis leur retour lancent d'ailleurs un appel aux voyageurs dont ils n'ont pas le nom. La réglementation prévoit la possibilité d'un recours juridique dans un délai de deux ans.