Basée à Nantes, l'entreprise Open Lande accompagne les entreprises et les collectivités qui souhaitent engager leur transition énergétique. Objectif, réduire leurs impacts sur l'environnement tout en conservant une viabilité économique.
A quoi ressemblera la métropole nantaise en 2050? Sur sa façade, l'entreprise nantaise Open Lande imagine un futur désirable, où notre société aurait su s'adapter au changement climatique.
"S'il y a des submersions, peut-être que l'habitat va être plus respectueux des cycles de la nature avec le retour de quelques habitats sur pilotis, ou des zones tampons laissées vacantes avec la nature qui y fera office d'éponge quand il y aura des phénomènes météorologiques un peu plus conséquents", explique Walter Bouvais, co-fondateur d'Open Lande
On peut vivre avec ça, il faut juste l'anticiper, il faut penser la ville et nos activités économiques d'une manière différente.
Walter Bouvais
Pour aider les entreprises à décarboner leurs activités, les équipes d'Open Lande utilisent souvent un jeu de plateau. Il permet aux entreprises de cartographier leurs impacts positifs et négatifs sur l'environnement et d'identifier des pistes auxquelles elles n'avaient pas pensées pour réduire leur impact.
Exemple avec une société qui utilisait des panneaux solaires. "Avant l'atelier, le constat qui était posé, c'était "on a une difficulté à gérer nos impacts parce que les panneaux solaires ne sont pas construits en France", explique ainsi Pascale Guiffant, co-fondatrice d'Open Lande.
"Pour autant, il n’y avait pas de regard porté sur l’aval de la chaine de valeur: c’est-à-dire que fait-on des panneaux solaires lorsqu’ils arrivent en fin de vie ? Cet atelier a permis de mettre en lumière ce point et à l’organisation de lancer des projets sur ce sujet". Suite à l'atelier, l'organisme en question pense désormais le recyclage de ses vieux panneaux solaires.
"L'objectif, c'est de changer de modèle économique"
Open Lande dresse aussi des bilans carbone, premier stade des plans d'action en entreprise. Toutes ces étapes, le groupe Synoxis les a franchies en 2021. Ce plasturgiste installé au Cellier en Loire-Atlantique prépare sa transition, en commençant par un produit, la douche au lit, un outil destiné aux soignants pour la toilette des patients alités.
Avec l'aide d'Open Lande, le patron réfléchit à un moyen de prolonger la vie de cette douche mobile, pour en fabriquer moins, tout en restant rentable.
"L'objectif, c'est à terme de changer le modèle économique", confirme Xavier Gaudefroy, dirigeant du groupe Synoxis. "Passer d’un modèle industriel dans lequel il faut vendre beaucoup de douches pour rentabiliser le concept à vendre soit une location ou une prestation douche pour essayer de limiter le nombre d’appareils de douche au lit vendus".
Prêt à réduire ses bénéfices, le groupe imagine même un avenir plus ambitieux, où l'ensemble de ses ateliers n'utiliseraient plus que des matières recyclées ou du plastique issu des algues.