En raison des fortes chaleurs, la date du ban des vendanges risque d'être avancé d'au moins deux semaines dans la plupart des vignobles. Mais quelle que soit la période, les viticulteurs se retrouvent confrontés au même problème que les années précédentes : le manque de main d'oeuvre.
Derniers coups de sécateur sur la Butte de la Roche au coeur du vignoble nantais. L'heure n'est pas encore aux grands travaux saisonniers, mais seulement à l'éclaircissement de la vigne.
Aujourd'hui, Chloé la lycéenne prête main forte à Nicolas, un habitué des domaines viticoles. La présence de ces deux saisonniers suffit. Mais dans un mois, pour les 40 hectares de vignes, il faudra multiplier la main d'oeuvre par 25.
Et force est de constater que les candidatures ne se bousculent pas.
En ce moment, on a 2-3 appels par semaine, il y a 10 ans, on en avait 3-4 par jour
constate , la viticultrice Marie Luneau, "c'est le travail manuel en général", qui connaît ce problème, "ça touche les artisans du bâtiment, la restauration, l'hôtellerie, les maraîchers".
"Les gens viennent nous voir mais on utilise aussi beaucoup les réseaux sociaux", explique Carine Sartori, responsable de l'agence Valore, "et puis la presse locale et les radios qui nous apportent un grand coup de booster sur les derniers recrutements qu'on a pu avoir à faire sur les vendanges"
La solution n'est pas miraculeuse.
La preuve, Thierry Martin pratique des vendanges mécaniques. Il a besoin de deux chauffeurs mais le recrutement s'avère difficile.
"Le barrage de la langue c'est un gros souci. Nous l'avons car aujourd'hui c'est principalement des Roumains que nous avons en main d'oeuvre étrangère."
A moins d'un mois du début des récoltes, les vignerons veulent croire que la main d'oeuvre sera malgré tout au rendez-vous.
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