Suite à l'abandon du projet d’aéroport, Nicole Klein, préfète des Pays de la Loire, a réuni, pour la première fois, le comité de pilotage sur la gestion du foncier à Notre- Dame-des-Landes. Dans un communiqué, les grandes lignes viennent d'être présentées.
Après plusieurs rencontres préparatoires entre l’État et les différents acteurs, tous avaient fait souhaité participer à une concertation sur l’avenir de ce territoire. Le comité de pilotage est constitué des représentants du conseil départemental de Loire- Atlantique, de la communauté de communes Erdre et Gesvres, des 6 communes concernées, de la chambre d’agriculture, des 4 syndicats agricoles représentatifs (FNSEA, JA, Confédération paysanne et coordination rurale), des services de l’État, de 2 associations d’exploitants agricoles historiques (ADECA et AMELAZA) et d’une association citoyenne (ACIPA).
Etat des lieux
le comité de pilotage a d'abord décidé de lancer "un diagnostic agronomique et environnemental piloté par l’État qui permettra de croiser ces enjeux pour les intégrer dans la construction du projet agricole et de territoire. Ce diagnostic sera mené en lien avec la profession agricole et les associations".
Projet agricole et de territoire
- Développer une agriculture diversifiée qui tiendra compte les productions agricoles existantes, favorisera une agriculture de proximité tournée vers les débouchés locaux et facilitera les projets d’agro-écologie et d’agriculture biologique.
- Répartir les terres dans le respect de la propriété et de la réglementation du contrôle des structures agricoles. La pérennité des exploitations agricoles historiques sera assurée en tenant notamment compte de leur situation au moment de la déclaration d’utilité publique du projet. Les projets d’installations seront encouragés et accompagnés
- Intégrer dans le projet agricole la dimension environnementale de ce territoire. Les enjeux liés à la valorisation sylvicole et cynégétique du site seront également pris en compte.
Durant cette période les propriétaires qui le souhaitent, pourront décider de mettre en oeuvre leur droit de rétrocession. De même, les parcelles déjà exploitées dans la zone doivent faire l’objet de conventions d'occupation précaires. Ces conventions ne préjugent pas de l’affectation définitive. Celles qui ont déjà été signées seront maintenues. Et les nouvelles conventions pourront être conclues pour les activités agricoles présentes à condition que le titulaire bénéficie du statut d’agriculteur, c’est-à-dire être inscrit à la MSA en tant que cotisant à titre principal.
Développer la vocation agricole et naturelle de cette région, telle est la volonté unanime des membres du comité de pilotage, qui envisagent de se réunir de nouveau, début juin.
A la sortie de cette réunion les avis étaient partagés. Reportage de Virginie Charbonneau et François Bobet