Interrogé sur le sort du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le ministre de la transition écologique rappelle que d'autres solutions sont possibles, et que toutes n'ont pas été étudiées.
Je n'ai jamais été convaincu par l'utilité du projet. Maintenant, le dossier est dans les mains des médiateurs (...) La décision se fera de façon impartiale.
Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique, répond à une interview de Ouest-France à paraître ce dimanche. Il évoque la situation de Notre-Dame-des-Landes, après avoir abordé sa "colère" face à la décision de Donald Trump de dénoncer l'accord de Paris sur le climat.
"Il y a des besoins avérés pour absorber le trafic mais on a été au plus facile, tout n'a pas été étudié" continue-t-il à propos de l'hypothétique futur aéroport.
C'est l'héritage d'une décision prise il y a 30 ans. On s'est dit : 'il y a des champs de libres, allez hop on bétonne tout ça'. Ce sont des logiques dépassées.
Nicolas Hulot a ajouté : "le président nous a demandé de suspendre tous les grands chantiers pour les évaluer dans le détail".
"Je me sens soutenu, compris"
L'ancien animateur se tient dans une situation ambivalente mais il espère "qu'[il] ne change pas. [Il] di[t] les choses de la même manière" qu'avant sa nomination au ministère. Il n'était cependant pas enthousiaste à l'idée de serrer la main de Donald Trump ce 14 juillet, mais protocole oblige...Nicolas Hulot dévoile cependant son mécontentement face à la politique environnementale du président des Etats Unis.
J'étais un peu surpris au début que le président l'invite [au défilé du 14-Juillet ndlr]. De façon un peu primaire, j'avais plutôt envie de l'écarter; mais c'est beaucoup plus pertinent de le remettre dans le jeu
Il a souligné l'initiative d'Emmanuel Macron de le remettre "dans le jeu" des discussions : "je partage avec Emmanuel Macron une réalité : si l'on ne discute qu'avec les gens avec lesquels on est d'accord, les choses n'avancent pas". Nicolas Hulot se dit "confiant" pour la suite du combat climatique, une "dynamique irréversible".
Sur la fermeture de réacteurs nucléaires, le ministre a "juste rappelé que, pour appliquer la loi (de transition énergétique votée en 2015, ndlr), certains scénarios prévoient qu'on en ferme 17, voire plus. (...) Je m'étonne que l'on semble découvrir aujourd'hui ce que cela implique vraiment!"